Algérie

Billet : des boureks aux bigoudis Culture : les autres articles



Il y a quelques jours, comme un seul homme, les coiffeuses et esthéticiennes de tout le territoire national ont ouvert leur salon après le f'tour.Sans syndicat ni site web, elles l'ont fait avec une parfaite unité de mouvement, quasiment à la même heure. Leur réseau souterrain, parfaitement structuré et efficace, donnerait des envies à maints partis politiques. Dans ces officines de beauté, où une bonne part de l'opinion publique se constitue, nos compatriotes femmes se sont présentées en masse aux séances nocturnes, comme pour nous dire que le Ramadhan atteignait sa fin et que, cylindre pour cylindre, les boureks laissaient place aux bigoudis.
Exit les huiles alimentaires, place aux huiles essentielles ! Nos mères, épouses, s'urs et filles, après avoir tant donné à nos lubies culinaires se consacrent un peu à elles-mêmes et nous annoncent les premières l'imminence de l'Aïd. Que celui-ci tombe jeudi ou vendredi leur importe peu. Que l'association Sirius ou la Commission du doute soient d'accord ou pas, elles nous apportent cette sagesse millénaire attachée aux choses simples de la vie en pays de vieilles souffrances. Celle de nos aïeules qui bénissaient l'accomplissement serein du Ramadhan et son apothéose conviviale où la beauté est louange à Dieu.


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