Algérie

Bilan satisfaisant de l'exploitation du liège



94% des prévisions des récoltes de liège, toutes catégories, ont été atteints. Ce qui représente un chiffre de 86 373 quintaux de liège produits par l'ensemble des cantons producteurs de liège à travers le pays.Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) -Le chiffre est assez précis, même s'il est provisoire, compte tenu du fait que toutes les données n'ont pas encore été acheminées et centralisées au niveau du Groupe de génie rural (GGR), un département de la Direction générale des forêts (DGF), chargé de mettre en place un plan d'exploitation qui réponde au potentiel producteur de nos forêts.
L'an dernier, le secteur a engrangé un chiffre d'affaires de 250 millions de dinars, et 4 millions et demi de dollars d'exportation, dont nos principaux acheteurs sont le Portugal, la Chine, l'Espagne et la France ; qui apprécient énormément le liège algérien car nos suberaies (forêts de chêne-liège) sont considérées comme «propres».
La wilaya de Tizi Ouzou arrive en tête avec 21 000 quintaux, suivie par El-Tarf, Jijel et Skikda. Cependant que les responsables du GGR considèrent que les résultats obtenus, même s'ils sont très encourageants, demeurent encore en deçà du potentiel de production de nos suberaies. Plusieurs obstacles sont soulevés par Mme Achour, qui a communiqué, hier, au niveau de la DGF dans le cadre de la journée d'information sur le bilan de la campagne d'exploitation 2018. On peut citer parmi ces obstacles le lancement tardif de la campagne de récolte, l'insuffisance des ressources humaines et matérielles, la topographie de certains cantons très accidentés, l'absence d'encadrement ou encore l'insuffisance des moyens de transport pour évacuer rapidement les produits des dépôts provisoires aux dépôts définitifs. A ce propos, le conservateur des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou appelle à la construction de dépôts en béton pour protéger le liège des incendies et inondations, à se doter de balances électroniques digitales. Il évoque aussi un plan d'aménagement des forêts auquel le privé serait intégré. A ce propos, le conservateur général a évoqué le lancement d'un projet de reboisement et de réhabilitation des maquis de chêne-liège (forêts dégradées, notamment durant les années 90). Un autre intervenant a, quant à lui, exhorté les autorités à récupérer une partie des activités qui ont été octroyées au privé, considérant que ce dernier a bénéficié du pan le plus rentable de l'activité, tandis que les travaux lourds et coûteux reviennent à l'Etat.
Le liège provenant des propriétés privées avoisine les 2216 quintaux seulement, compte tenu de l'incapacité récurrente des concernés à présenter un acte de propriété. Le phénomène a empêché de nombreux privés d'obtenir des permis d'exploitation. A ce propos, le conservateur de la wilaya de Jijel considère que l'on peut ou doit trouver des formules alternatives qui permettent l'exploitation des forêts privées. De plus, il estime que de nombreux obstacles et difficultés peuvent être dépassés par la volonté des responsables, à l'instar de ce qui a été fait dans sa wilaya. Les obstacles étant souvent spécifiques à chaque région, il n'est pas possible de continuer de fonctionner de façon si mécaniste, attendant de travailler dans le strict cadre d'un document émanant «d'en haut». Un appel à l'effort, l'audace et l'initiative qui revient souvent dans le discours de nombreux acteurs de la vie politique et économique du pays.
N. M.


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