Bilan provisoire de la Protection civile d’Oran

45 interventions en trois jours Les appels au secours des habitants n’ont pas cessé d’arriver, ces trois derniers jours, au standard téléphonique de la salle de réception des alertes de la Protection civile d’Oran. Pas moins de 42 interventions ont été enregistrées au niveau de la wilaya par les éléments de l’unité opérationnelle, les premiers à être sur le front dès 4 heures du matin de la journée du 25 novembre.Le président de l’unité centrale de la protection civile de la wilaya, M. Lahouari Saâdouni garde tout de même le moral, et ce, malgré les SOS presque ininterrompus des populations dans la détresse. Nous sommes le 28 novembre 2007, il est 11 heures du matin et notre interlocuteur, après analyse de quelques alertes, nous a donné des informations sur le bilan des interventions. «Il y a deux heures de cela, nous avons enregistré l’effondrement d’un mur d’une maison vétuste à Cholet (Terrain Gazelle), et fort heureusement, ses habitants sont hors de danger. Il n’y a eu ni blessés ni dégâts. Il y a eu aussi ceux des habitants d’Eckmühl à qui nous avons aussitôt envoyé des camions de secours. Il est à rappeler que, tôt dans la matinée, nous avions dépêché des équipes de sauvetage et de déblaiement au niveau du quartier El Hamri où l’on avait enregistré, malheureusement, trois décès dans une même famille, suite à un craquement de la toiture de l’immeuble menaçant ruine, au niveau de la rue «Izidi mohamed». «Au niveau d’un virage à Aïn Beïda, en allant vers le cimetière et à proximité du douar Maroc, nous avons enregistré les débordements de l’oued et bien heureusement, aucune victime n’est à déplorer», assure t-il. Notre conversation fut interrompue par une autre alerte en provenance de l’unité opérationnelle. C’est le lieutenant Boukhelfa qui arrive avec de nouvelles informations. On signale des débordements d’eau sur la chaussée, à Misserghine, ainsi que la stagnation des eaux pluviales au niveau de la zone de Bouâmama, qui auraient atteint un niveau supérieur à 20 centimètres. Même situation à Mers El Kébir, et particulièrement à Haï Dada Youm exactement, où 04 familles ont vécu le calvaire à cause des eaux stagnantes sur la chaussée et ont rendu les secours difficiles, comme l’a signalé un élément de la protection civile. Sur la route qui monte vers Cap Blanc et Madagh, outre les inondations, on signale l’effondrement d’un plafond d’une habitation. Au rond point de l’ENSEP, au niveau du barrage fixe de la police, les eaux ont dépassé les 20 cm, rendant ainsi la chaussée difficilement praticable. Sur le chemin de wilaya numéro 83 qui mène vers Es-Sénia, en passant par l’Emir Abdelkader(ex- Saint Rémy), c’est carrément l’imbroglio, en raison des débordements des eaux pluviales qui ont atteint par endroit plus de 50 centimètres. Au centre ville d’Oran, dans le voisinage immédiat de la cité Monté Carlo, on a assisté à une nouvelle brèche, suite aux inondations qui ont touché sept familles avec cette autre réserve: «C’est que la citerne d’eau qui se trouve dans la cave, risque d’éclater à tout moment», déclare ce médecin de la protection civile. «A Yaghmorassen, autre secteur urbain touché par les inondations; ce sont des camions hydro-cureurs et vidangeurs qui furent mobilisés durant toute la journée pour nettoyer les vides sanitaires et les caves inondées. Même constat, désolant mais pas inquiétant, enregistré hier au douar Es-Sénia, à El Barki (Haï Fellaoucen), à Haï Ibn Sina», explique un responsable de la wilaya qui précise que l’ensemble des moyens de l’Etat et du secteur privé ont été mobilisés pour faire face à cette situation. Une situation qui n’est pas dramatique, malgré les trombes d’eau qui se sont abattues ces trois derniers jours. Une situation, en tout cas, nullement désespérée, notamment avec cette nouvelle information de la météo qui annonce une éclaircie pour la journée d’aujourd’hui pour la wilaya d’Oran.