La preuve en est le dernier dispositif du nom de «Contrat de formation et d'insertion (CFI)» mis en place à cet effet mais qui a été un véritable coup d'épée dans l'eau. Ce dispositif a pour principal objectif de répondre aux besoins exprimés par les collectivités locales en matière de main d'œuvre. Son lancement a nécessité la mobilisation d'importants moyens matériels et humains. Mais le résultat a été par trop «maigre», voire négatif. Dans la wilaya de Boumerdès, ce dispositif a permis le recrutement d'environ 5000 ouvriers, dont 3000 ont été embauchés par l'ANEM de Bordj-Menaiel qui couvre 14 communes.
Les bénéficiaires ont obtenu des contrats de six mois pour une rémunération de 1200 DA/mois. Cependant ces derniers n'ont été d'aucune utilité pour les collectivités par le biais desquelles ils ont été recrutés en collaboration avec l'ANEM. La quasi-totalité d'entre eux n'avait pas exécuté les tâches qui leur ont été confiées.
«À chaque fois qu'on les contacte pour les faire travailler, ils ne viennent pas malgré les menaces de résiliation de leurs contrats», nous dira un élu de la commune de Si Mustapha, précisant que ce dispositif était un véritable cadeau empoisonné pour les collectivités locales. «Il y a d'abord le nombre croissant des demandeurs et les problèmes que nous rencontrons pour l'étude des dossiers. Ensuite les bénéficiaires n'ont jamais été payés à temps par la direction de l'emploi, ce qui les pousse à recourir à l'expression de leur doléances sur la voie publique, allant jusqu'à bloquer la route pour se faire entendre», ajoute le même élu.
L'APC de Naciria avait besoin, selon le vice-P/APC, de 40 ouvriers, mais elle a fini par recruter 570, et ce, suite aux pressions et aux actions de protestations des jeunes chômeurs de la localité. à Bordj-Menaiel on a embauché 430, aux Issers 340, à Si Mustapha 250 ouvriers. Certaines communes, à l'instar de Ammal, Béni Amrane et Zemmouri, ont refusé les postes qui leur ont été accordés en raison des difficultés rencontrées lors de l'opération Recrutement de juin 2009. La plupart des jeunes perçoivent leur paie en guise de prime de chômage, accordée par le chef de l'Etat.
Dans la commune de Naciria, les salaires des 570 ouvriers dépassent les 6,27 millions de DA/mois, soit l'équivalent de 76,2 MDA pour les six mois qu'a duré le contrat, une enveloppe qui pourrait permettre le lancement de la zone d'activités de la commune et la création d'une centaine de postes d'emploi durable.C'est dire l'échec dans l'objectif de ce dispositif visé par ses initiateurs, lesquels songent d'ores et déjà à confier sa gestion à la direction des travaux publics et la conservation des forêts.   Â
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Posté Le : 20/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ramdane Koubabi
Source : www.elwatan.com