Algérie

Bilan mitigé pour la délégation algérienne



Bilan mitigé pour la délégation algérienne
Mettre à profit le potentiel entrepreneurial féminin pour développer la coopération économique entre l'Afrique et la Turquie.IstanbulDe notre envoyée spécialeC'est dans cet objectif que plus de 700 femmes d'affaires se sont retrouvées entre le 28 février et le 1er mars à Istanbul dans le cadre de l'African Woman Entrepreneurs Trade Bridge. Premier du genre, l'événement, dans lequel près de la moitié des participantes venaient d'Afrique, a été conjointement organisé par l'Union africaine (UA) et la Confédération des hommes d'affaires et des industriels en Turquie (Tuskon), la plus importante organisation patronale du pays avec 55 000 membres.La délégation algérienne était composée de 6 femmes chefs d'entreprise représentant les secteurs de la communication, l'équipement médical, le textile et le cuir, les cosmétiques et le conseil en informatique. L'objectif du voyage était de nouer des contacts dans la perspective d'éventuels contrats avec leurs homologues turques. Pour certaines, il s'agissait de trouver des fournisseurs en matières premières ou en équipements, pour d'autres, c'était de décrocher des partenariats en vue d'un investissement en Algérie, d'autres encore recherchaient un marché pour leurs produits ou services.Les rencontres B2B entre les chefs d'entreprises turques et africaines ont donné lieu à des échanges diversement appréciés par les participantes. Au final, les fortunes étaient diverses et l'expérience prometteuse pour les unes mais décevantes pour les autres, d'autant que les échanges tournaient parfois simplement autour des questions de vente et d'achat. «Elles veulent beaucoup plus faire du commerce, ça ne les intéresse pas d'investir. Mais nous, on ne veut plus importer», déplorait ainsi Aida Kabouya, chef d'entreprise dans le secteur dans la maroquinerie.D'autres ont qualifié les entretiens qu'elles ont eus d'«intéressants» avec d'éventuels partenariats à étudier. L'entreprise Djihane Habillement, spécialisée dans la confection professionnelle, venue chercher des fournisseurs de matières premières, est repartie avec des perspectives de pouvoir commercialiser ses produits en Turquie.Mme Bourokba, responsable de l'entreprise NBB Medical (Oran), spécialiste de l'équipement médical s'est dite, quant à elle, optimiste quant à la possibilité de trouver ses futurs fournisseurs, sans devoir passer désormais par un importateur en Algérie.L'objectif de la conférence était justement de chercher les moyens de dépasser le simple cadre commercial pour passer à un partenariat «sérieux» entre la Turquie et le continent noir, dixit Erasmus Mwencha, vice-président de la commission de l'Union africaine. La Turquie veut se présenter comme une alternative aux autres partenaires du continent africain qui y voient un simple marché pour leurs produits et un gisement de matières premières. Et pour le président de Tuskon, Rizanur Miral, «les femmes chefs d'entreprise ont un réel potentiel à développer et peuvent faire la différence». Leur effort d'entrepreneuriat pour le moment est «peu orienté vers le business», observe-t-il.Les femmes représentent pourtant «la moitié de la population mondiale, produisent jusqu'à 60% de la nourriture et 10% du revenu global», a souligné pour sa part M. Mwencha. Pour autant, elles ne détiennent que «1% des richesses mondiales». Un gisement à exploiter et à développer à travers un «pont d'échange» mis en place par Tuskon et l'UA et pour lequel un mémorandum d'entente entre les deux parties a été signé à l'occasion de la conférence. Celle-ci a regroupé 340 femmes d'affaires africaines venues de 39 pays et plus de 400 femmes chefs d'entreprises turques.




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