Algérie

Bilan financier du système sportif déséquilibré



Bilan financier du système sportif déséquilibré
La phase aller de notre championnat national s'est fermée avec la consécration de l'USM Alger comme champion d'hiver. Et ce n'est pas moins l'absence du beau jeu à ces joutes nationales qui préoccupe, que le comportement de nos joueurs qui interpelle. Nos prestations d'ensemble posent la lancinante problématique du management du sport, de la formation des jeunes dans notre pays, des infrastructures et de la gestion des carrières des sportifs. Le sport de haut niveau exige de la part de ses acteurs : discipline, endurance, concentration, rigueur, organisation, bref le professionnalisme dans toute sa rigueur. Le sport, faut-il le rappeler, phénomène social, occupe dans la vie des nations une place de taille, concernant partout toutes les couches de la société. L'on dit bien souvent que l'essor du sport est un indice de vitalité d'une nation qui prospère. Il est un système de pratiques doublé d'un système de représentations et de valeurs dont la fonction est de doter toute société de vision du monde et de modes de comportements. Les clubs aujourd'hui font un choix entre la politique des jeunes et les résultats immédiats. Dans le premier cas, ils cherchent à intégrer le plus de jeunes espoirs au sein de l'équipe sénior et là la mission de l'entraîneur est de travailler à long terme pour former un groupe homogène sur deux ou trois saisons. Dans le second cas, les dirigeants ont un besoin urgent de recruter des joueurs plus expérimentés et donc peu de jeunes issus du club ont des chances d'être intégrés et cela provoque souvent des problèmes entre les joueurs, l'entraîneur et les supporters. Il est clair que cette situation est inhérente à tous les clubs et, dans ce cas, une question se pose : à quoi servent les centres de formation si les jeunes n'ont, en fin de compte, aucun avenir avec leur propre club ' Une question qui risque de ne trouver aucune réponse de la part des responsables des clubs. Dans ce domaine, la politique sportive du pays vise, d'une part, le développement de la pratique organisée du sport au niveau scolaire et au sein d'associations sportives structurées et, d'autre part, à la promotion du sport d'élite afin d'impacter positivement sur l'image du pays en mettant en avant une jeunesse vaillante, conquérante et épanouie. Le nerf de la guerre demeure encore et toujours l'argent. Or l'Etat dépense annuellement 1 milliard de dollars pour la construction et la rénovation des infrastructures sportives et de jeunesse a déclaré le ministre algérien des Sports, Mohamed Tahmi. Il a indiqué que le budget centralisé de fonctionnement, associations incluses, est de l'ordre de 300 millions d'euros par an. Cela s'avère insuffisant pour atteindre les standards internationaux. Mais l'argent n'est pas tout. L'état des lieux organisationnel, réglementaire et financier des structures sportives en Algérie montre la nécessité d'une mise à niveau managériale des clubs et des fédérations pour une rationalisation de l'utilisation des budgets, durement collectés, pour la gestion des structures et la formation sportive des jeunes et de leurs formateurs. Une association ne peut activer que si elle a un bilan d'activité, un bilan financier, le financement de l'Etat ne peut se faire qu'à travers ce contrôle. Il demande les documents nécessaires avant d'accorder les subventions. Le problème du manque d'infrastructures sportives persiste toujours alors que le football professionnel de haut niveau nécessite des stades répondant aux normes, et cela en tout point de vue. Il faut avouer qu'en ce moment, il y a un immense déficit en Algérie sur ce plan-là. Non pas spécialement en termes de quantité mais plutôt de qualité.F. C.




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