Algérie

Bilan et perspectives de leur dynamisation dans le cadre d'une vision stratégique



Combien d'organismes bureaucratiques censés promouvoir l'emploi Andi, Ansej, Cnac, Angem, en plus du comité d'investissement présidé par le Premier ministre pour de grands montants, avec de longs circuits bureaucratiques et pour la finalisation passant par les banques primaires et la banque de garantie pour le financement et le terrain par les wilayas. Combien de codes d'investissement et de lois promulgués depuis plus de 40 ans avec d'importants avantages financiers et fiscaux dont il conviendra de dresser le bilan, pour dynamiser le tissu productif dont l'épine dorsale de toute économie, les PMI-PME.Le bilan final en termes d'avantages économiques, en toute objectivité, de toutes ces organisations est mitigé, étant passées des grandes sociétés nationales 1965-1979, puis leur découpage sous le terme réorganisation, entre1980/1988- puis aux fonds de participation 1989/1992, ensuite aux Holdings entre 1995/1999, ensuite au sociétés de participation SGP 2000/2017/2018 et dont la dernière en date est la volonté de revenir aux grands groupes. Les assainissements financiers répétés d'entreprises publiques à coup de dizaines de milliards de dollars n'ont pas eu les effets escomptés, selon différents rapports plus de 80% étant revenues à la case de départ montrant que ce n'est pas uniquement un problème financier.
Quel est le bilan par rapport aux avantages accordés (taux d'intérêts bonifiés, exonération de la TVA en termes de création de valeur ajoutée, d'emplois productifs et de la réduction de la facture d'importation, de ces entreprises créées par les différentes institutions Andi, Ansej, Angem, Cnac etc. L'objectif stratégique relevant de la sécurité nationale est de réaliser la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. Pour cela, il y a lieu de se débarrasser de cette vision mécanique (ciment, fer ? montage de voitures -qui résoudrait tous les problèmes de l'Algérie) dépassée des années 1970, par un changement de cap de la politique socio - économique à l'aube de la quatrième révolution industrielle et d'un nouveau modèle de consommation énergétique 2020/2030.
Cela est conditionnée par une cohérence et visibilité dans la politique économique et qui n'est possible que par des stratégies d'adaptation au sein de filières internationalisées mondialisées et en approfondissant les réformes structurelles qui forcément déplacent les segments de la rente, d'où de fortes résistances sociales des tenants de la rente qui versent justement dans la sinistrose pour bloquer les réformes. Dans ce care, en référence à la récente organisation gouvernementale, il s'agira pour plus de cohérence d'éviter les interférences entre les différents ministères chargés de l'économie : Ministère de l'Industrie, le Ministère de la PMI-PME, le Ministère des Télécommunications et des Nouvelles technologies, le Ministère des Finances, du commerce, celui de l'Energie et certains ministres délégués qui ont la charge de promouvoir les PMIPME innovantes.
Sans oublier le Ministère du travail afin de synchroniser la dynamique économique et la dynamique sociale, toute politique salariale ayant des répercussions socio-économiques et politiques et le ministère délégué de la statistique et de la prospective dépendant du ministre des finances doit non interférer dans les orientations stratégiques mais se cantonner essentiellement à revitaliser l'appareils statistique qui s'es totalement effondré afin de permettre aux appareils de l'Etat au plus haut niveau de faire de la prospective à moyen et long terme.
Chaque ministre devra se confiner dans ses missions strictement sectorielles évitant la cacophonie du passé où chaque ministre parlait de stratégie économique globale, appartenant à la présidence de la république et d'autres institutions à promouvoir dans le cadre du dialogique économique et social, de donner une feuille de route à l'action des réformes globales.
C'est un défi à la portée de l'Algérie afin d'éviter sa marginalisation et d'éventuelles tensions sociales. Ou l'Algérie réalise cette transition nécessaire entre 2020/2025, ou elle ratera cette chance historique, ce qu'aucun patriote ne souhaite, avec l'épuisement les réserves de change courant 2022 avec le risque d'une déstabilisation qui aura pour répercussion la déstabilisation régionale.
(Suite et fin)
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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