BILAN DU 1er SEMESTRE 2012 Plusieurs bandes dangereuses neutralisées par la police

Selon le chef de la Sûreté de wilaya d'Alger par intérim, Mustapha Benaïni, «plusieurs bandes dangereuses ont été arrêtées dans la capitale depuis le début de l'année en cours».
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Devant la menace grandissante des bandes de l'Algérois, en passe de défier l'Etat, beaucoup de citoyens s'interrogent encore sur le laisser-faire des pouvoirs publics, au grand malheur des honnêtes gens. Pour la police, explique le commissaire divisionnaire, Mustapha Benaïni, c'est plutôt «une question de temps» car, explique-t-il : «Nous agissons et procédons selon les faits et non pas en fonction des intentions. » Selon le chef de la Sûreté de wilaya d'Alger par intérim, tout a commencé à Béni Messous où des bandes rivales, à savoir les autochtones et les relogés de Djenane Hassan à Bab El Oued, s'affrontaient quotidiennement, allant même jusqu'à s'attaquer au commissariat de police de la commune. Des émeutes répétitives qui ont fini par semer la terreur sur les hauteurs de la capitale. Pour cela, souligne le commissaire divisionnaire Mustapha Benaïni, la police n'a pas fait dans le détail. Pas moins de 46 personnes ont été arrêtées, dont 30 placées en détention préventive et le reste sous contrôle judiciaire. Mieux encore, poursuit-il, au sud-est de la capitale, plus précisément aux Eucalyptus et à Baraki, la police a arrêté 19 malfrats hyper-dangereux en possession de cannabis, de psychotropes, d'armes blanches et de chiens de race pit-bull et rottweiler. Idem, à Aïn Naâdja, Birtouta, Diar El Kef et Bab El Oued où, selon toujours le chef de la Sûreté de wilaya par intérim, plus d'une vingtaine d'individus ont été arrêtés en possession de drogue et d'armes blanches prohibées. Certains terrorisaient la population en général et leurs voisins en particulier, qui le plus souvent n'osaient pas les dénoncer, par peur de représailles. Une autre bande constituée de 9 personnes vient d'être arrêtée aux Eucalyptus, en possession de plusieurs sabres et a été présentée, ce jeudi, à la justice.
Les braqueurs du transport de fonds arrêtés
Les trois auteurs présumés du braquage d'un véhicule de transport de fonds, le 19 juillet dernier, à Dely Ibrahim, ont été arrêtés, ce jeudi, par la police. Ces derniers, qui avaient attaqué le fourgon à l'aide de couteaux et un marteau utilisé pour briser les glaces du véhicule, avaient ce jour-là réussi à subtiliser près de 1,7 milliard de centimes. «Il s'agit de trois individus, membres d'un réseau, âgés respectivement de 29, 34 et 45 ans, dont le dernier s'avère être le cerveau de la bande. Le service enquêteur de la police judiciaire, la Brigade de recherches et d'intervention (BRI) en l'occurrence, a pu récupérer plus de 800 millions de centimes, 2 véhicules VW Golf S6 et une Renault Clio. Le reste du butin est localisé à partir des virements opérés chez les membres de leurs familles respectives», explique le chargé de communication de la Sûreté de wilaya d'Alger, le commissaire Kadaoui Khaled. Les trois présumés auteurs ont été déférés lundi devant le parquet de Bir Mourad Raïs et placés en détention provisoire. Enfin, il est à signaler que depuis le début de l'année en cours, les éléments de la police judiciaire de la wilaya d'Alger ont procédé à la saisie de résine de cannabis, 5,190 kg d'héroïne, 5,575 de mitham-phitamine, 4,327 kg de cocaïne, 11 272 comprimés de psychotropes et de 162,612 kg de cannabis.