Algérie

Bilan céréalier mondial 2012/2013: Les exportations en blé et en maïs en recul de 27 millions de tonnes



La consommation de céréales destinées à l'alimentation animale et les ventes vers les pays tiers sont les principales variables d'ajustement de la production de la planète. Aux Etats-Unis, la production d'éthanol est sous pression. Les dernières prévisions de L'Etablissement national français des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer) publiées le 21 août dernier, anticipent un fort recul des exportations mondiales de maïs de 18,5 Mt(millions de tonnes), et de blé de 8,7 Mt, durant l'actuelle campagne 2012/2013. Ces baisses sont les conséquences directes des quantités de céréales produites en moins dans de nombreux pays traditionnellement exportateurs. La Russie et l'Ukraine voient leurs volumes de blé disponibles réduits après une année de sécheresse, et les Etats-Unis, eux aussi soumis à de graves déficits hydriques, prévoient de récolter 274 Mt de maïs alors que les estimations tablaient en juin dernier sur 374 Mt. Ils récolteraient en fait 40 Mt de grains en moins que l'an passé. Dans ces conditions, les rares pays sur lesquels les marchés pourront compter pour s'approvisionner ne rencontreront aucun problème pour écouler leurs marchandises (Brésil, Canada). Et avec un euro en baisse, la France est même assurée de vendre ses céréales à un bon prix. Aux Etats-Unis, la sécheresse conduira à une révision à la baisse de l'ensemble des volumes de maïs consommés pour l'alimentation animale et la production d'éthanol. Les drèches et le sorgho remplaceront davantage, dans la limite de ce qui est encore possible, le maïs dont la part dans l'alimentation animale diminue d'année en année. La question d'une éventuelle révision temporaire du mandat d'incorporation de l'éthanol à l'essence est aussi au c'ur des débats pour compenser la baisse de maïs disponible. Le directeur général de la Fao M. José Graziano da Silva demande la suppression du quota d'incorporation d'éthanol aux Etats-Unis, ce qui apporterait, selon lui, un répit au marché et permettrait que plus de récoltes soient utilisées pour l'alimentation animale et humaine. Mais il n'en sera rien. La consommation de maïs pour la filière éthanol diminuerait tout au plus de 14 millions de tonnes pour passer à 114 Mt contre 128 Mt durant la précédente campagne. Le blé ne pourra pas constituer une alternative au maïs pour nourrir les animaux. Selon FrancAgrimer, il est difficilement envisageable, que les Etats-Unis, 1er exportateur mondial de blé, affectent massivement à l'alimentation animale domestique des blés destinés à l'alimentation humaine sur les marchés d'exportation. Les cours de ces blés sont d'ailleurs supérieurs à ceux du maïs et il n'y aurait donc pas d'intérêt économique à une telle substitution, relate l'établissement public. Au niveau mondial, la consommation totale pour l'alimentation animale (134 Mt attendue en 2012 contre 146 Mt en 2011) est du reste en recul. Elle constitue, avec la ponction sur les stocks de fin de campagne, une des deux variables d'ajustement pour compenser la diminution de la production mondiale de blé de plus 35 Millions de tonnes.


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