Algérie

Big Martha n'aime pas Trump !



Big Martha n'aime pas Trump !
Martha High a accompagné James Brown dans toutes ses tournées à travers le monde pendant trente-cinq ans.Elle a fait le tour du monde. Elle est sur les routes depuis plus de cinquante ans. Martha High a accompagné James Brown, le roi de la soul funk, dans ses plus grands concerts et dans toutes les capitales.La vie magique de l'artiste se poursuit avec ses éclats, ses lumières et ses surprises. Lundi soir, Martha High est revenue à Constantine, au 14e Festival international du jazz Dimajazz, après un premier passage, il y a sept ans, avec le saxophoniste Maceo Parker.Après le traditionnel Are you ready, lancé par le choriste, Martha High est entrée habillée en noir et en argent interpréter des chansons qui soulignent son attachement sentimental à la soul, à commencer par l'immortel I can hold on, avant d'enchaîner avec Al-ways worth the pain, Singing this song, Fire shut in my bones, Lean on me et I am a woman, un hymne à toutes les femmes du monde. «Les femmes doivent être respectées. Rien ne peut se faire sans les femmes. Nous sommes les reines et nous allons le rester», a-t-elle lancé, avant d'inviter les spectateurs de la salle Ahmed Bey à «partager l'amour» en interprétant Lovelight, un titre servi aussi à la sauce soul, ce style musical que James Brown a rendu mondialement célèbre et qui a porté, à partir des années 1960, les revendications politiques de la communauté afro-américaine.Plus funky, Singing for the good time, le titre phare de son nouvel album, sorti en avril 2016 en Italie, a mis le feu aux poudres. «Quand je termine ce show, prenez-moi avec vous à la maison», a lancé la chanteuse au public. Faut-il croire au retour en force de la soul ' «Pour moi, la soul ne s'est jamais arrêtée. Les jeunes doivent connaître mieux cette musique. J'ai travaillé pendant longtemps avec James Brown. Quand j'ai commencé ma carrière en solo, j'étais quelque peu enfermée dedans. Depuis ma rencontre avec mon producteur, Luca Sapio, je m'exprime comme je suis. Et mon nouvel album, Singing for the good time en est la preuve», a déclaré Martha High lors de la conférence de presse après le concert. Luca Sapio, qui est également chanteur, a cru dès le début au talent de Martha High et à ce qu'elle représente en termes d'héritage musical.«J'ai vu un show de Martha High en Italie, suis allé la voir dans la loge pour lui proposer un projet pour travailler ensemble en raison de sa grande histoire avec James Brown dont je suis un grand fan. Nous avons donc écrit des chansons avec des messages sur la peine, l'amour, le bonheur. Martha High, cette femme puissante, sait transmettre ces messages, surtout qu'elle a été témoin de l'âge d'or de la soul. Nous avons fait un travail qui s'inscrit dans ce qui se fait aujourd'hui sans aucune nostalgie», a-t-dit à propos du nouvel album. Martha High, qui est déjà venue en Afrique, connaît la musique algérienne. «C'est une musique où il y a beaucoup de rythmes, comme pour celle des Afro-Américains.C'est aussi cela la soul», a-t-elle affirmé. Que retient Martha High de James Brown ' «I feel good !», a-t-elle répondu dans un éclat de rires. Question inévitable : que pense-t-elle de l'élection du milliardaire conservateur Donald Trump aux USA ' «J'ai peur de Donald Trump pour beaucoup, beaucoup de raisons. Il est raciste, n'aime pas les femmes. Il ne connaît rien à la politique. Tout ce qu'il sait faire, c'est construire des buildings. Il ne peut pas être un chef d'Etat», a-t-elle déclaré. Il n'y a, selon elle, aucune comparaison à faire entre lui et Barak Obama. «Obama est un homme respectable et intelligent, qui a su représenter le pays en tant que Président», a-t-elle relevé.«L'éducation musicale»En première partie de la soirée, Djamel Sabri (Djo) et son groupe ?'les Berbères ont interprété des chansons chaouies avec des sonorités rock puisées dans un patrimoine constitué durant vingt-cinq ans. Djo a de l'énergie à revendre. Il a invité le public à frapper le sol du pied «jusqu'à ce que la terre tremble». «Je suis un peu rouillé mais pas encore prêt à la casse», lance-t-il aux présents. A 58 ans, Djo, l'enfant d'Oum El Bouaghi, chante depuis le début des années 1980 et travaille sur un nouvel album. «J'aime déambuler sur scène comme un cobra. La scène est mon univers . Tout ce qui a été présenté ce soir n'est pas la copie de quelqu'un d'autre. Nous ne sommes pas des perroquets», a-t-il confié aux journalistes après le concert. Il a interprété des titres connus de son répertoire, comme El machina, El bechtoula, El harraz, Amghar, Yama El Kahina...Djo a remercié les organisateurs du Dimajazz d'avoir placé de la confiance en lui. «Merci d'avoir invité un groupe qui s'est consumé comme une bougie. Le Dimajazz est une forme d'éducation musicale pour les jeunes. Des artistes mondialement connus sont venus à ce festival», a-t-il confié, regrettant d'être marginalisé. «J'ai l'impression que ce pays ne veut pas de moi.Un pays qui use ses hommes. Les gens nobles et propres dérangent. Je suis mis de côté parce que je serais imprévisible sur scène. Je n'aime pas la politique. Pour moi, l'artiste doit être une valeur absolue au-delà de toute considération, y compris politique. Et je ne me considère pas comme un artiste, juste un petit chanteur. Je suis le chanteur des pauvres. Au Festival de Timgad, l'ONCI ne m'invite plus depuis 1998. Ils ont invoqué le fait que j'ai chanté pieds nus sur scène !», a-t-il déclaré. Pour lui, la chanson chaouie n'existe pas. «Il n'y a que des chanteurs de service», a-t-il lancé.


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