Algérie - A la une

Bientôt, une chaîne de télévision panafricaine



La création prochaine d'une chaîne de télévision panafricaine qui va être disponible en Afrique, mais également partout dans le monde, et ce, avec le concours de plusieurs patrons de médias africains, a été annoncée par Mactar Silla, Président-directeur général de la société sénégalaise, ''Label Media'', dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était, hier matin, «L'invité de la rédaction». Il s'agit, explique-t-il, d'apporter sa pierre à l'édifice et ?uvrer pour la réappropriation de l'univers médiatique africain. Pour le P-dg de ''Label Média'', il est hors de question que toutes les chaînes viennent nous assiéger et que l'inverse ne soit pas possible». Il a appelé à inverser la tendance et appliquer la réciprocité. Mactar Silla pense que la coopération public-privé peut avoir des résultats très positifs. Selon lui, «si nous arrivons à fédérer toutes les compétences, nous pouvons créer pas seulement des chaînes généralistes, mais aussi des chaînes thématiques». Ainsi, l'Afrique, appuie-t-il, peut aller à l'assaut du monde grâce à ses contenus, ses histoires et ses valeurs dans un monde où beaucoup de choses sont en train de se désagréger.«Je pense véritablement que nous avons beaucoup de choses à apporter en termes de contenus, de savoir-faire, de savoir-vivre et de savoir-être», a-t-il affirmé. «Il est grand temps que les Africains se réapproprient l'univers médiatique de leur continent, car nous avons les compétences et toutes les activités nécessaires. L'Afrique doit non seulement s'occuper de ses affaires, mais également parler au reste du monde, car nous avons beaucoup d'apports à mettre sur ce banquet de l'universel», c'est la conviction de Mactar Silla. La qualité est une préoccupation pour le P-dg de ''Label Média''. Ainsi, il a également plaidé pour le rehaussement du niveau de la qualité du contenu proposé aux Africains par les différents médias locaux. Il cite, à titre d'exemple, le Sénégal, qui compte 55 quotidiens et estime que «c'est trop d'un point de vue économique et d'un point de vue du contenu». Mactar Silla a appelé aussi à identifier les véritables compétences et dénoncer les parasites, en faisant le tri entre les gens qui ont fait irruption dans la profession, sans être de véritables journalistes, mais pouvant être des blogueurs ou des donneurs d'opinion. Il a également tenu à alerter l'opinion publique sur les réelles intentions de ces personnes qui ont fait irruption dans la profession, sont en service commandé, ou autre, et souligne-t-il, n'ont rien à voir avec la profession». Il explique que, grâce au développement des technologies, aux réseaux sociaux et aux facilités offertes, il y a des pourvoyeurs de contenu à foison. Il estime que cela peut être un handicap dans cette quête de la qualité et la quête d'excellence.


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