Bientôt une annexe pour la ville d'Akbou

Avec l'achèvement des travaux entamés en 2019, le Musée d'art et d'histoire d'Akbou deviendra une véritable attraction pour les écoliers et tous les apprenants.Les membres de l'exécutif d'Akbou devraient attendre un peu avant d'espérer l'ouverture de l'annexe du CNRPAH (Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique). Et pour cause : le chantier du 4e bloc, prévu au Musée d'art et d'histoire, n'a pas été entamé en raison du déplacement de la principale conduite d'eau d'Akbou, ont confirmé des cadres du service équipements de l'APC. "On aurait terminé il y a longtemps mais ce problème nous a contraints à différer le délai.
Les gros ?uvres ont été achevés dans les trois autres blocs. La procédure est en cours", a-t-on ajouté. En effet, une opération a été inscrite en vue de la déviation de cette conduite. L'entreprise reprendra les travaux juste après. Ce contretemps a quelque peu mis la pression sur l'exécutif qui espérait livrer le Musée d'art et d'histoire et préparer les conditions pour l'accueil de cette annexe du CNRPAH.
L'annonce a été faite en octobre dernier par Farid Kherbouche, archéologue et directeur du CNRPAH, à la salle des délibérations d'Akbou, où il a animé une conférence débat devant des élus, des acteurs de la société civile et des personnalités de la région. "Nous avons décidé, d'un commun accord, d'étudier toutes les opportunités afin de créer une annexe du CNRPAH" dans la ville d'Akbou, le septième du genre à l'échelle nationale.
Il est vrai que les travaux de réalisation du Musée d'art et d'histoire d'Akbou sont en passe d'être achevés, a-t-on appris.Située à l'ancienne caserne d'Akbou, la nouvelle structure sera "équipée d'ouvrages, d'articles, de films documentaires, de salles d'enregistrement et de projection". Le musée sera enrichi en outre par le dépôt de thèses et de mémoires sur le patrimoine historique et culturel local, ce qui permettra aux étudiants et aux chercheurs de disposer de ces ressources en matière de biens culturels et historiques.
En gros, le patrimoine matériel, que représentent les édifices et les paysages, ou plus précisément "les biens faisant partie du patrimoine culturel et naturel" de la région, sera déposé dans cette structure. Avec l'achèvement des travaux entamés en 2019, le Musée d'art et d'histoire d'Akbou deviendra une véritable attraction pour les écoliers et tous les apprenants. Prévu à Thiharkathine, que l'on appelle communément ex-Caserne, sur une superficie de 4887 m2, et à quelques encablures du chef-lieu de la ville d'Akbou, le musée a été conçu selon une architecture "futuriste et moderne", a indiqué le maire d'Akbou, Mouloud Salhi.
Cette nouvelle infrastructure culturelle est très attendue par la population locale qui en est dépourvue, en dépit de l'importance de ce grand centre urbain, à la fois chargé d'histoire et très dynamique en matière d'animation culturelle dans tous les domaines. Le Musée d'art et d'histoire, qui sera construit en R+3, abritera deux espaces d'exposition permanents de 630 m2, une salle de réception de 150 m2, six salles regroupées en atelier de conservation de 220 m2 et deux autres espaces d'exposition temporaires, également très spacieux, a souligné l'édile local.
Le bureau d'études, qui a réalisé l'étude, a prévu en outre une bibliothèque avec une salle de lecture s'étalant sur 350 m2, dont un espace de 50 m2 réservé aux non-voyants, une catégorie sociale qui n'a pas manqué de se mobiliser dans le cadre de la révolution populaire en cours. Les architectes de cet édifice culturel, assurément original, ont prévu une rampe d'accès pédestre, depuis le rez-de-chaussée jusqu'au 3e et dernier étage.
"Elle sera couverte d'une verrière comme toiture et dont les parois le long du trajet seront offertes aux artistes comme support ou espace d'expression artistique (peintures, fresques, dessins, sculptures...)", selon les explications du maire.

M. OUYOUGOUTE