Algérie

Bientôt, un baril de pétrole à 100 dollars



La Banque centrale européenne (BCE), les financiers ainsi que les investisseurs sont préoccupés par l'instabilité des prix du pétrole qui s'accroche à leur valeur actuelle depuis plusieurs semaines.Oscillant entre 93 et 95 dollars, les cours de l'or noir restent très élevés, selon certains analystes et risquent d'augmenter davantage, selon d'autres. Le resserrement de l'offre sur le marché et la reprise même timide de la demande chinoise et américaine pourraient propulser les cours du pétrole à de nouveaux sommets. Les investisseurs ont de nouveau exprimé leur aversion pour le risque, tandis que la BCE se dit «attentive aux variations de ces cours».
«Nous sommes évidemment attentifs à cette thématique», a déclaré le Gouverneur de la BCE François Villeroy de Galhau sur ''France inter'', repris par le site spécialisé leprixdubaril.com. Il ne s'attend pas à une flambée importante des cours de l'or noir. Des experts partagent cet avis estimant que même l'annonce, jeudi dernier par la Russie de suspendre ses exportations de gazole et d'essence, vers toutes les destinations à l'exception de quatre anciennes Républiques soviétiques, n'a pas eu l'effet souhaité sur les prix de l'or noir. L'analyste Matt Smith de Kpler, cité par la même source, a un autre avis.
Selon lui «cette décision devrait être temporaire. Elle ne semble pas destinée à utiliser l'énergie comme une arme».
Ce qui est sûr, les investisseurs ne spéculent plus sur la baisse des prix. Ils sont plutôt attentifs à l'évolution des prix et attendent avec impatience la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés non-Opep qui devraient se rencontrer le 4 octobre pour évaluer et discuter de leur stratégie de production. A rappeler que la Russie et l'Arabie saoudite ont déjà confirmé le prolongement de la baisse de leur production quotidienne jusqu'à la fin 2023. Leur stratégie a contribué au redressement des cours de pétrole qui ont grimpé à plus de 93 dollars le baril. L'Opep maintient, pour rappel, inchangées ses prévisions sur la hausse de la demande mondiale de l'or noir et prédit un baril de pétrole à 105 dollars.
De son côté, la banque d'investissement américaine Goldman Sachs table sur une hausse des cours du pétrole, le portant à 100 dollars le baril sur une période de douze mois. Ce qui n'est pas de l'avis du holding financière JP Morgan qui estime que «les gains restent limités». Et que l'Opep+ a épuisé ses solutions pour faire redresser les cours du pétrole, ceci reste, toutefois, subjectif, en raison de l'instabilité du marché des matières premières et la persistance de la guerre en Ukraine. Les prix du carburant connaissent une inflation généralisée dans plusieurs pays occidentaux. Le secteur industriel européen subit de plein fouet la crise énergétique. Les industriels craignent une nouvelle baisse de la production du pétrole par l'Opep+ dès 2024 et redoutent une flambée des prix de l'or noir. Les deux scénarios ne conviennent pas aux entreprises qui n'arrivent toujours pas à émerger de leurs problèmes financiers.


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