Algérie

Bientôt la levée de l'état d'urgence



 Adoptée en 1962 et en vigueur depuis l'arrivée au pouvoir du parti Baas en 1963, la loi d'urgence étouffe toutes les libertés. Comme elle permet l'arrestation de «suspects ou de personnes menaçant la sécurité».  La Cour de sûreté de l'Etat, rappelle un militant des droits de l'homme «est une cour d'exception créée en vertu d'une loi datant du 28 mars 1968 pour remplacer la Cour militaire d'exception avec les mêmes prérogatives. Ces mesures font partie des promesses annoncées par le président syrien, Bachar Al Assad, lors de son discours de samedi dernier. Discours à  travers lequel il s'est engagé aussi à  promulguer une loi autorisant manifestations qui «protègent les biens privés et publics de tout acte de sabotage». Comme il a assuré qu'une nouvelle loi sur la presse était «presque prête». La télévision syrienne a expliqué hier que le projet de loi relatif aux de manifestations «réglemente le droit de manifester pacifiquement pour les citoyens, les autorisations et les mécanismes de protection des manifestants». Si le pouvoir d'Al Assad a fait des concessions de par ces mesures, il ne s'est pas encore débarrassé pour autant de sa politique de répression. En effet, quelques heures avant l'annonce de ces décisions, les forces de l'ordre sont intervenues dans la ville de Homs pour disperser un rassemblement. Le bilan provisoire fait état de 4 morts. Les manifestants ont réclamé la chute du régime. De son côté, le ministère syrien de l'Intérieur a mis en garde contre toute nouvelle manifestation «sous n'importe quel slogan». Dans un communiqué publié par l'agence officielle Sana, le ministère demande aux citoyens de «s'abstenir de participer à  toute marche, manifestation ou sit-in sous n'importe quel slogan». Il avertit qu'en cas de nouvelle manifestation, «les lois en vigueur en Syrie seront appliquées dans l'intérêt de la sécurité des citoyens et de la stabilité du pays».
Concessions et répression
Le même jour, une centaine d'étudiants ont observé un sit-in d'un quart d'heure à  l'université de Damas. Ils souhaitent la fin de l'«effusion de sang» dans le pays. Cela dit, le régime d'Al Assad réussira-t-il de par ces mesures à  apaiser la contestation qui se radicalise au point que les manifestants réclament la chute du régime ' Jusqu'où le pouvoir peut-il aller dans ses concessions. Sachant que la Syrie est dirigée depuis 1963 par un seul parti, à  savoir le parti Baas. Le pouvoir est dominé par la minorité alaouite qui est de confession chiite. En plus les militaires dominent la scène politique en Syrie. Hafez Al Assad, qui a pris le pouvoir en 1970 par un coup d'Etat, a régné 30 ans durant. A sa mort, en 2000, le pouvoir est revenu à  son fils Bachar. Ce dernier acceptera-t-il l'alternance au pouvoir, une des règles du jeu démocratique ' Certes, les réformes sont indispensables pour permettre à  la société d'avancer. Mais à  quoi serviront les réformes qui permettront entre-temps à  leurs auteurs de demeurer au pouvoir jusqu'à leur mort ' Et qui leur succédera ensuite ' Un de leurs enfants, un neveu ou un cousin…


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)