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Biens mal acquis: plusieurs perquisitions aux domiciles du clan Bongo France-Gabon



Plusieurs perquisitions ont eu lieu dans des domiciles du clan Bongo à Paris et dans le sud de la France, dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
Les perquisitions ont eu lieu cette semaine notamment mercredi à Paris et dans une villa appartenant à la famille de l'ex-président gabonais Omar Bongo à Nice (sud-est).
Deux juges parisiens enquêtent sur les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France par Omar Bongo (décédé en 2009), le président congolais Denis Sassou Nguesso, le président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang et des membres de leur entourage.
Les ONG Sherpa et Transparence International France sont à l'origine de la plainte qui a déclenché cette triple enquête.
Selon un document sur les "biens mal acquis" publié en 2009 par Transparence International France, la famille Bongo et ses proches possèdent en France "outre six garages, 33 propriétés, la plupart dans les quartiers les plus chics de Paris, les autres sur la Côte d'Azur".
L'ONG, se basant sur les résultats d'une première enquête de police, évoque notamment deux hôtels particuliers dans les VIIème et XVIème arrondissements, plusieurs appartements avenue Foch (XVIème) et cinq autres dans ce même arrondissement.
"L'un des joyaux de l'inventaire est un hôtel particulier acquis en 2007 pour 18,875 millions d'euros", note l'ONG qui décompte en outre plusieurs biens immobiliers à Nice et dans la région niçoise et un impressionnant parc automobile. La première plainte des ONG contre les trois chefs d'Etat africains, en mars 2007, avait donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire classée sans suite par le parquet "pour infraction non caractérisée".
Les ONG avaient déposé une nouvelle plainte un an plus tard, avec constitution de partie civile, afin qu'un juge d'instruction soit automatiquement désigné. La Cour d'appel s'y était toutefois opposée mais la Cour de cassation avait ensuite décidé que la justice française pourrait enquêter. Les juges d'instruction parisiens Roger Le Loire et René Grouman ont alors été désignés pour mener l'enquête.
En 2012, les juges s'étaient intéressés au patrimoine du président équato-guinéen Teodoro Obiang et à celui de son fils, Teodorin, soupçonné d'avoir détourné des fonds publics de son pays. Les enquêteurs ont saisi un luxueux immeuble de six étages, avenue Foch (Paris 16ème), d'une valeur de 100 à 150 millions d'euros, ainsi que 200 m3 de biens de très grande valeur lors d'une perquisition hors normes qui avait duré dix jours et nécessité plusieurs camions.


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