Algérie

Bien sûr, Air Algérie a toujours bon dos !



Bien sûr, Air Algérie a toujours bon dos !
Lorsque son avion arrive en retard, la faute est systématiquement attribuée à Air Algérie. Lorsque tel aéroport national n'a pas de lignes sur l'extérieur du pays, c'est aussi la faute d'Air Algérie' Le 20 mai dernier, le respectable quotidien El Watan, a publié un article intitulé « Colomb-Béchar existe encore : un autre retard d'Air Algérie », fort documenté sur la région et la ville de Béchar et sur les baptisations et débaptisations de son aérodrome. Ce billet attribue à Air Algérie la rémanence du nom de code de ce terrain d'aviation et son auteur s'insurge contre la passivité de ce transporteur national face à ce que l'auteur de l'article considère être une « aberration d'une autre époque ».En commettant son écrit, le journaliste réalise une légère erreur d'appréciation car, aucun des aéroports et aérodromes que fréquentent les avions d'Air Algérie ne lui appartient en propre et aucun n'est réservé exclusivement à sa flotte. Une fois attribué par l'association internationale des transporteurs aériens (IATA), le code d'un lieu est utilisable par tout le monde, mais seule l'IATA peut le changer. Il est vrai, cependant, que lorsqu'Air Algérie doit desservir pour la première fois un aéroport par un service régulier ouvert au public et qu'à cet aéroport l'IATA n'a pas encore attribué de code de trois lettres, c'est à Air Algérie de soumettre une proposition de code. L'lATA vérifie si ce dernier n'est pas déjà attribué avant de le faire figurer dans le recueil des codes diffusé à travers la planète. Dans le cas contraire, le demandeur est requis de faire un autre choix et le processus de vérification se déroule à nouveau autant de fois que nécessaire, jusqu'à trouver le cryptogramme qui convient. Cela a notamment été le cas pour Sétif, Batna, El Bayadh, Méchéria, etc.S'agissant d'un aérodrome pour lequel un code IATA a déjà été attribué, la possibilité de changement est possible mais dans des cas exceptionnels de risque de confusion. C'est la raison pour laquelle tous les pays anciennement colonisés gardent les codes attribués à leurs aéroports du temps de la colonisation. Au demeurant, le code n'a aucune signification en soi. Sait-on par exemple que Sétif a pour code QSF, Batna BLJ et illizi VVZ ' Lorsqu'on entre dans une base de données les lettres CBH, c'est bien le nom Béchar qui sort et non pas Colomb-Béchar. Sétif doit changer de code pour la simple raison que QSF est le code IATA de l'aéroport métropolitain de San Francisco aux Etats-Unis. Le journaliste a commis une erreur également en affirmant que le code CBH apparaît sur les étiquettes des bagages des passagers en provenance de Béchar et débarquant dans les aéroports du nord du pays.En effet, les étiquettes des bagages portent le code de l'aéroport de destination et non celui de l'aéroport d'origine. De même, il est dans l'erreur lorsqu'il énonce que la « fiche d'identification, remise peu avant l'atterrissage des appareils sur les aéroports du Nord en provenance de Béchar, continue toujours à porter des inscriptions coloniales CBH ». En effet, aucune fiche d'identification n'est remise aux passagers des vols à l'intérieur du pays. De plus, la caricature accompagnant l'article est également trompeuse car le personnel de bord d'Air Algérie, en s'adressant aux passagers, n'annonce jamais « Colomb-Béchar » mais simplement « Béchar ».  Le président-directeur général : Abdelouaheb Bouabdellah  >   


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