Bien que les pièges de Netanyahu soient mis à nu

Cynisme ou realpolitik ' Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a réitéré que le délai pour parvenir à un accord de paix entre Israël et la Palestine était toujours le printemps 2014, et ce, même si aucune avancée a été réalisée depuis le début des nouvelles négociations, reprises en automne pour aussitôt être gelées à nouveau.Netanyahu a repris sa colonisation à plus grande échelle et ne veut pas libérer d'autres prisonniers palestiniens. Le président Abbas, pressé par les siens, y compris du Fatah et de l'Olp, s'est vu contraint de siffler la fin de la mascarade. Les Israéliens toujours demandeurs de concessions avaient en effet fini par dévoiler leur objectif en disant n'être disponible que pour un « homeland » aux palestiniens, un drapeau sans souveraineté au sein de colonies juives dont la sécurité sera assurée par Tsahal. Ce qui revient à dire que l'armée israélienne restera dans ses quartiers du Jourdain à la mer Méditerranée.Kerry a même rencontré en fin de semaine le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, pour lui essayer de lui vendre les nouvelles exigences de Netanyahu. Heureusement que son marchandage a été écourté en raison de rarissimes chutes de neige dans la région, selon sa délégation.Malgré ça, il s'entête à affirmer qu' à l'heure actuelle, aucun changement n'était prévu dans l'échéancier fixé par Washington pour conclure un accord de paix israélo-palestinien.Les deux parties avaient consenti, rappelle-ton, sous la pression d'Obama, à reprendre les négociations de paix après une longue pause et s'étaient entendues, en août 2013, pour se rencontrer sans interruption pendant neuf mois ou jusqu'au début du mois de mai dans l'espoir qu'un accord final soit conclu d'ici là.Or, bien que plus de la moitié de cette période se soit déjà écoulée, il n'en ressort aucun signe de progrès tangible. Un profond scepticisme habite les négociateurs palestiniens quant à l'issue de ce round de négociations.D. B.NomAdresse email