Algérie

Bidonvilles: Plus de 7.800 constructions illicites recensées



En dépit des efforts soutenus de l'Etat, le phénomène des bidonvilles se perpétue. Oran ne déroge pas à cette triste réalité. Dans la capitale de l'Ouest, aussi bien dans les agglomérations périphériques qu'au coeur même de la ville, des abris de fortune poussent tels des champignons. Les chiffres sont éloquents : chaque mois, entre 25 et 30 habitations «sauvages» éclosent. Il en existe actuellement plus de 7.800 à travers le territoire de la wilaya. C'est le constat fait par une commission de wilaya, spécialement mise en place pour recenser et jauger le phénomène et prévoir son évolution à moyen et à long termes. Et l'évolution ne semble pas du tout rassurer. Le plan de la collectivité visait non pas à anéantir le fléau, à mettre en poussière tous les bidonvilles, mais seulement à l'endiguer, à le contenir. Du moins, dans un premier temps. Les résultats escomptés n'ont pas été atteints, puisque le phénomène ne cesse de gagner en ampleur. En se référant au point de situation établi par la commission de wilaya, les «points noirs», ce sont les mêmes bourgades de Sidi Chahmi, Kara (Es-Sénia), Haï Daya, Aïn El-Beïda, Haï Bouâmama et Sidi El-Bachir. Douar Chekloua, à lui seul, compte plus de 900 habitations illicites, occupées par quelque 3.500 habitants. Le bidonville de Kara, dans la commune d'Es-Sénia, compte plus de 400 abris de fortune. Quoi que rasé dans sa totalité, il y a quelques années, il s'est reconstitué un peu plus loin, près du cimetière américain. Les programmes de relogements, aussi ambitieux soient-ils, ne peuvent que s'essouffler devant une telle excroissance. Comment peut-on en finir quand le taudis qui est abattu de fond en comble voit le lendemain une nouvelle baraque germer à sa place ? Même le bidonville récemment rasé du quartier des Planteurs est en train de renaître de ses cendres.




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