Bidonville de Haï Fellaoucene ex-El Barki: Des familles non recensées pour le relogement interpellent le wali'

? En attente d'un relogement depuis plus d'une vingtaine d'années, des familles habitant le bidonville de Haï Fellaoucene ex-El Barki viennent de lancer un appel pressant au wali d'Oran pour les intégrer dans les prochaines opérations de relogement. Il s'agit de familles qui n'ont pas fait l'objet d'un recensement lors du passage de la commission de daïra chargée des recensements. Selon des familles qui se sont déplacées au siège de notre rédaction, lors du passage de cette commission, une quarantaine de familles habitant ce bidonville depuis plusieurs années n'ont pas été inscrites pour un éventuel relogement. Certaines familles ont déposé des dossiers depuis plus d'une trentaine d'années au niveau de l'OPGI.« J'ai déposé deux dossiers pour le logement, le premier en 1976 et le deuxième en 1984 et depuis j'attends toujours d'être relogée », affirme Mme Ouhiba, une vieille dame vivant avec cinq enfants dans ce taudis depuis plusieurs années. C'est le cas de la majeure partie des familles qui végètent dans ce bidonville depuis plusieurs années. Selon notre interlocutrice, les conditions de vie au niveau de ce bidonville ne cessent de se dégrader au fil des ans, en l'absence de toute commodité. Il y a lieu de signaler que plus de 2.000 familles habitant un autre bidonville mitoyen à Haï Nakhil avaient été relogées il y a plus d'une année. Ce bidonville situé à l'entrée de Sidi Chahmi avait été complètement éradiqué. Pour les habitants du bidonville d'El Barki, l'attente d'un logement décent dure depuis plusieurs années. Les opérations de recensement des familles avaient redonné l'espoir aux occupants de ce bidonville, mais une bonne partie n'a pas été recensée.
« Nous voulons savoir pourquoi une quarantaine de familles ont été laissées en marge des opérations de relogement alors que d'autres ont reçu la visite de la commission », s'interroge un habitant du site. En attendant la prise en charge de leurs doléances, les familles concernées ont interpellé le wali pour l'envoi d'une commission sur place pour s'enquérir de la situation des familles. « Nous n'avons d'autre espoir qu'une intervention du wali pour mettre un terme à notre calvaire qui dure depuis plus d'une décennie », concluent les habitants du bidonville.