Algérie

Bibliothèque communale de Boufarik : Sécheresse culturelle



Parler de bibliothèque dans une ville comme Boufarik reviendrait à évoquer un secteur en errance et en parfaite dislocation. Comment susciter l'esprit d'initiative chez les élus locaux non combatifs ' Pour les uns, c'est le manque d'expérience, alors que pour les autres, l'intérêt porté à ce genre de créneau est nul.En effet, depuis longtemps, Boufarik, ville de culture par excellence, revient de loin sur ce segment culturel qui, depuis une année, s'est animé avec l'organisation de quelques festivités par le nouvel Epic culturel et sportif en déployant des efforts énormes pour rendre joie et gaieté à la ville.
Mais la culture, ce n'est pas seulement chants et madih, c'est aussi lecture, littérature, diverses conférences et journées d'étude, avec la présence d'une bibliothèque digne de ce nom, Hélas ! la bibliothèque communale de la ville de Boufarik n'est plus en service depuis des années, car dès son inauguration, il y a presque 6 ans, elle n'a fonctionné que 2 ou 3 ans, ensuite on l'a détournée de sa vocation initiale pour en faire un service technique de la commune avec l'installation de tous ses bureaux.
Même durant son fonctionnement, la bibliothèque n'a jamais suscité l'intérêt de personne : étudiants, lycéens ou autres, son éloignement du centre-ville ou des autres endroits empêchait ces derniers d'y venir pour un quelconque travail ou recherche. «Certes, au début, c'était un bien culturel que tout un chacun a applaudi avec joie, mais au fil des mois, personne ne venait vu son éloignement, bien que cette structure soit adjacente au lycée Ibn Toumert et au collège Bendar», déclare un étudiant habitant la cité Bellouche, située à 3 km de ce lieu.
Selon une source fiable, pour redynamiser cette autre partie de la culture qu'est la lecture et propulser encore plus cet acte, on vient de confier la bibliothèque à l'Epic Culture et Sport de la commune, et avec l'aval des autorités, dont le chef de daïra et le P/APC, cette infrastructure du savoir sera sans doute d'un apport considérable pour la population de Boufarik, surtout si la gestion de cette bibliothèque revient à un professionnel, qui rendra à Boufarik son cachet de ville de culture pluridisciplinaire.
En effet, beaucoup d'artistes, tous arts confondus, sont issus de cette ville, mais qui s'en soucie ' Boufarik, troisième ville de la wilaya, s'affirme seconde par ses traditions, sa culture et son histoire. Près de 100 000 habitants sans même une bibliothèque, pas de trace de lecture, non pas faute de lectorat mais d'une volonté de l'administration publique de réserver un espace à la lecture.
Même cas pour la médiathèque (Tassili), durant sa restauration, les responsables locaux s'étaient arrangés pour fournir et équiper cette structure située en plein centre de la ville, en ouvrages, de télévision, d'ordinateurs et autres écrans plasma, de connexion internet et intranet pour les besoins de la documentation des jeunes Boufarikois et autres? Mais hélas ! Cette médiathèque tant attendue a été détournée de sa vocation. Peut-être la culture n'était pas le maillon fort des élus locaux successifs !


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