Algérie

Bibliobus (instantané) : Lecture en panne ou panne de moteur '


On se rappelle que l'initiative prise, il y a quelques années, par le ministère de la Culture de mettre en branle des bibliobus sillonnant les villes du pays a été salutaire. Ainsi, la Bibliothèque nationale du Hamma s'est dotée d'un fonds documentaire varié de plus de 30 000 titres destinés à  la lecture publique, via une douzaine de bibliobus. Une opération soutenue, faut-il le souligner, par le nouveau souffle, se résumant au fameux projet de «Une bibliothèque publique dans chaque commune» outre la convention signée entre le ministère de la Culture et celui de l'Éducation nationale instituant «la lecture comme matière essentielle dans le programme scolaire, faisant obligation à  l'élève de lire au moins quatre titres par an».  Et ce n'est que de bon aloi lorsqu'il s'agit de stimuler la lecture chez l'enfant. Si l'entreprise a été accueillie favorablement au départ par les chefs d'établissements publics, ces derniers ne voient pas utile de continuer à  souscrire à  cette option de promotion de la lecture. Un outil didactique que nul autre ersatz n'a la qualité de remplacer. Ni l'image de la vidéo ni la toile du net ne sont à  même de se substituer au livre, selon les psychopédagogues. Cela ne nous renvoie pas moins à  la sagesse dans la langue d'Ibn Arabi qui cite, à  juste titre que «khayr djaliss fil anem, kitab»Â (Le meilleur compagnon est le livre). L'enfant tire, en effet, du livre un formidable apprentissage, lui permettant d'une part de caresser l'histoire même à  titre ludique, et d'autre part, de découvrir le sens des mots, puis des idées qui s'accumulent avant de s'enfouir comme des trésors dans sa mémoire. Mais lorsqu'on voit ces camions aménagés en bibliothèques, moisir dans le parvis de la Bibliothèque nationale, on s'interroge à  quoi peuvent servir ces véhicules de savoir itinérants que notre intelligence n'a trouvé mieux que de les sédentariser. Un fonds livresque qu'Amine Zaoui exploitait et valorisait à  souhait, en direction des enfants lors des pauses scolaires et à  travers les zones éloignées dont ces structures font défaut. En tout cas, le service de la lecture publique et l'animation qu'il draine en faveur des uns et des autres sont out. Le constat est on ne peut plus amer aussi quand on croise des bibliothèques municipales qui ne sont plus fonctionnelles, sinon pleines de vide !
 
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