Samedi, le Bureau fédéral (BF) a célébré les six premiers mois à la tête de la Fédération par un dîner offert par le président de la Fédération, Charaf Eddine Amara. Les membres se sont retrouvés autour d'une table pour essayer de recoller les morceaux d'une cohésion qui n'a jamais existé.Mieux, elle a volé en éclats à plusieurs reprises sur fond de querelles puériles, où l'avenir et l'intérêt du football n'étaient pas au centre de leurs préoccupations. Six mois dans la vie d'un bureau fédéral, c'est peu et en même temps beaucoup. Celui que préside Charaf Eddine Amara depuis le 15 avril 2021 n'a pas entamé le programme de onze points sur lequel il a été élu.
Les promesses d'organiser les assises du football avant la fin du premier semestre du mandat n'ont pas été tenues. Tout comme l'engagement d'organiser rapidement une assemblée générale extraordinaire pour adopter les nouveaux statuts pour lesquels la FIFA a donné son accord, en concertation avec la FAF, le 29 juin dernier.
Les réformes annoncées attendent le débat de leur mise en ?uvre. La refonte du système de compétition et la révision des règlements généraux sont restés des v?ux pieux. Le football amateur, envahi par un grand espoir au lendemain de l'arrivée de la nouvelle équipe fédérale, a vite déchanté.
Il a été confié à ceux qui sont les responsables de son malheur. Trois importantes Ligues (LFP, LNFA, DNA) sont sur le point d'enclencher la nouvelle saison sans direction légale élue. Les organes juridictionnels en place depuis des années et fonctionnant à contre-courant des statuts de la FIFA sont reconduits dans l'illégalité la plus absolue. Ces organes ont été désignés et non pas élus, comme l'imposent les statuts de la FIFA.
Les organes juridictionnels puisent leur force dans leur indépendance vis-à-vis des instances et personnes agissant au nom de la FAF. Dans quelques jours aura lieu la première journée du championnat de la ligue I. Trois jours plus tard, la commission de discipline (organe juridictionnel) traîtera les premières affaires disciplinaires. Elle n'a pas le droit de le faire. Ses membres ont été désignés et non élus. Même chose pour la Commission de recours et la Commission d'éthique (organes juridictionnels).
Au lieu de s'atteler à rectifier le tir et inscrire son action dans la légalité et le respect de la loi et des textes, le bureau fédéral préfère botter en touche et s'attarder sur les sordides et bas intérêts qu'il tire de sa présence à la Fédération. Le dîner de samedi soir en est la parfaite illustration. Alors que le bureau fédéral est en butte à un sérieux problème de cohésion et de cohabitation entre ses membres, ces derniers ont répondu favorablement à l'invitation du président pour sceller la paix autour d'une table fleurie et garnie pour la circonstance, alors que cet épisode n'a aucun lien avec leur mission principale.
Il y a quelques jours, ils ont fait l'impasse sur une réunion du bureau fédéral pour signifier leur refus de laisser le président décider seul. Le plus indiqué pour eux aurait été qu'ils assistent à la réunion et expriment leurs positions sur tous les points abordés et qui concernent l'avenir du football. Ils ont préféré le boycott au lieu d'aller défendre le football.
Mais pour se remplir la panse, ils ne se sont pas posé de questions. Ils ont accouru dans l'espoir de bien manger et de quitter la table avec des promesses fermes de voyager aux frais de la princesse,n sans oublier les frais de mission lors de leurs séjours (prolongés) à Alger. Ou va le football ' En enfer !
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Posté Le : 18/10/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Ouahib
Source : www.elwatan.com