Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) a retiré à la Ligue de football professionnel (LFP) la gestion des championnats professionnels.Lors de la réunion tenue hier à Sétif, et en présence de Mahfoud Kerbadj, l'instance fédérale à décidé «à l'unanimité des membres présents de mettre en application, avec effet immédiat, des dispositions de la convention du 4 juillet 2011 régissant les relations entre la Fédération algérienne de football et la Ligue de football professionnel en procédant au retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au conseil d'administration de la Ligue de football professionnel et en confiant la gestion des affaires courantes à un directoire». Selon certaines sources, c'est le membre du BF, Amar Bahloul, qui présidera ce directoire.
Quittant la réunion, le président de la LFP a indiqué qu'il fallait faire la part des choses entre le retrait de la délégation et la dissolution du conseil d'administration de la Ligue.
Dans un tweet officiel de la FAF, il est signalé que le BF va charger un directoire de gérer les affaires courantes «en attendant la tenue d'une assemblée générale élective de la LFP». Or, Kerbadj estime qu'il n'a de compte à rendre qu'aux membres de l'AG qui l'ont élu. «Je démissionnerai lors de la prochaine assemblée générale ordinaire», a-t-il déclaré à sa sortie de la réunion du BF. Et celle-ci devrait intervenir dans quelques semaines seulement, étant donné que l'AGO de l'année passée a eu lieu à la fin du mois de février.
Seulement, l'alinéa 3 de l'article 7 des statuts de la Ligue stipule que «le retrait de la délégation par la FAF entraîne automatiquement la suspension de l'organe délibérant de la LFP». De plus, toujours selon ces mêmes statuts, le président de la FAF peut provoquer une assemblée générale extraordinaire (article 17).
L'affaire de l'ES Sétif a précipité les choses !
Mahfoud Kerbadj a déclaré que le BF de la FAF a procédé à la rupture de la convention en question parce que la LFP a octroyé à l'ES Sétif les licences de ses joueurs nouvellement recrutés alors que le club était endetté.
L'instance fédérale avait annoncé, lors de la réunion du BF du 29 novembre, que «les clubs dont le montant global des dettes envers des joueurs ou des entraîneurs est supérieur à 10 000 000 DA sont interdits de recrutement». Le dernier délai qui leur a été fixé pour régulariser leurs situations financières était le 15 janvier.
«Le bureau fédéral se réunira pour discuter des cas des joueurs ayant obtenu des licences durant la période d'enregistrement hivernale alors que les clubs bénéficiaires sont interdits de recrutement», a indiqué hier la FAF.
Une «interdiction» qui n'a jamais été prononcée d'une manière officielle, même si Kerbadj a cité, à différentes occasions, les noms des clubs en litige avec des joueurs ou entraîneurs, tout en suggérant qu'un délai supplémentaire (jusqu'à la fin du mois de janvier) leur sera accordé.
En tout cas, les rapports entre les deux hommes n'ont jamais été au beau fixe, et ce, depuis l'élection de Zetchi à la tête de la FAF en mars dernier. Kerbadj a été élu président de la Ligue en 2011. C'est durant la même année que la convention entre la LFP et la FAF a été signée. En 2015, l'ancien président du CR Belouizdad a décroché un deuxième mandat. La prochaine élection devrait avoir lieu l'année prochaine. Finalement, elle sera avancée de près d'une année.
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Posté Le : 22/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelghani Aïchoun
Source : www.elwatan.com