Beurre, jus et vaisselle plus chers

L'augmentation des prix du carburant semble avoir eu un impact sur les autres produits et services. « Tout va augmenter et d'une façon vertigineuse à cause de la chute du prix du pétrole et de la dépréciation du dinar », ont assuré des commerçants de gros au niveau de la Pêcherie d'Alger. Une mère de famille, rencontrée au marché des fruits et légumes Amar-El Kama, s'est dite « surprise de payer sa course en taxi 500 DA au lieu de 400 DA habituellement ». « C'est à cause du prix du carburant qui a augmenté », lui a expliqué le chauffeur de taxi. Cette dame n'était pas au bout de ses surprises.Un revendeur lui a annoncé qu'il faut « s'attendre aussi à l'augmentation du prix du ticket de bus ». Les transporteurs de voyageurs, pour rentrer dans leurs frais, payer les employés, les taxes et les impôts, vont fort probablement revoir à la hausse leurs tarifs. Aussi, la hausse des prix de l'électricité et du gaz va se répercuter également sur les produits de première nécessité. Les fruits et les légumes secs sont déjà inaccessibles pour les petites bourses. Comme première mesure pour redynamiser la production nationale, certains articles en plastique ne seront plus importés, tels que les bassines, les cuvettes, les brocs, la toile cirée. « Ces produits vont être désormais fabriqués localement », a affirmé un revendeur en gros installé près de la Pêcherie.Pour acheter jus, fromages, beurre, savon, shampooing et autres produits d'hygiène, il faudra débourser plus. Les ménages devront se serrer encore un peu plus la ceinture pour éviter l'endettement et faire face aux augmentations qui se profilent. Un marchand de fruits importés pense fermer boutique à cause, selon lui, « des clients qui se font déjà rares ». La banane à 220 DA le kilogramme est tout simplement boudée. Devant les étals, on ne se bouscule plus comme avant. Les ananas et les kiwis n'ont pas trouvé preneur. Flétris, ils risquent de finir dans la poubelle.Pour ce qui est de la vaisselle, c'est la même situation. Des revendeurs ont peur de fermer boutique et d'autres songent à changer carrément d'activité. Faute de production locale, le prix du simple service à café ou à thé importé sera multiplié par deux ou trois. Quant aux prix des produits nationaux, notamment l'électroménager, ils restent stables.