En regardant le film satirique et loufoque français «Beur sur la ville» réalisé par le Franco-Algérien Djamel Bensalah, qui n'est autre que le neveu du président du Sénat Abdelkader Bensalah, on a relevé une ressemblance frappante avec l'actualité sécuritaire actuelle en France. Une criminelle en burka et la mise en exergue de l'islamisme dans des actions terroristes dans la capitale française. Et comme cela ne suffit pas pour mariner la sauce rouge de la chorba, le film a été même tourné à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, pas loin des derniers accrochages entre les forces spéciales en banlieue. Ce film est l'exemple même de la caricature des Maghrébins et des musulmans en général en France. Le film est surtout le parcours de Khalid Belkacem: interprété par le comédien franco-marocain Booder au physique loin de ressembler à James Bond. Dans le film, ce dernier n'a jamais rien réussi dans sa vie, il a tout raté: son Bepc, son Code de la route, son Bafa, et même son BCG. Il ne s'attendait pas à devenir le premier «inspecteur» de la police française dans le cadre de la politique de la discrimination positive. Depuis quelques années, les Arabes, qui sont devenus des «beurs» dans les années 1980, des «robeux» dans les années 1990 et aujourd'hui des «muslim» dans les années 2000, sont depuis quelques années présentés dans certains rôles de policiers.Dans la série Navarro, d'abord grâce notamment à un ami de l'Algérie, Roger Hanin, mais aussi dans les dernières séries de Canal Plus comme «Panthers», où le comédien d'origine algérienne Tahar Rahim joue les premiers rôles de policer dans cette série consacrée au grand banditisme. Dans la série, il tue son frère algérien devenu bandit pour sauvegarder la sécurité de la famille. Un moment fort de la série qui nous a fait oublier que les Maghrébins sont aujourd'hui stigmatisés comme des terroristes en puissance. Au-delà du caractère comique du film de Djamel Bensalah, «Beur sur la ville» (un titre qui reprend surtout le titre du film policier «Peur sur la ville» d'Henri Verneuil) il n'apporte pas la vérité sur la société arabe et surtout maghrébine en France. Comme Zemmouri, dans «100 pour cent arabica», il présente la communauté algérienne comme une communauté inculte, plongée dans les couloirs d'une mosquée et surtout loin de la civilisation moderne occidentale.Djamel Bensalah, qui a été bien éduqué et qui a appris le cinéma aux Etats-Unis, était réduit à faire des films caricatures sur sa propre communauté algérienne, alors qu'il aurait pu faire un film assez fort sur la communauté nationale qui a réussi à franchir les grandes écoles de la République française. Ce genre de film cliché, nous fait rappeler le nouveau «cinéma hallal», promu par le duo débile Eric et Ramzi et qui a offert une image vraiment ridicule de nos valeurs et de nos coutumes arabo-musulmanes. Aujourd'hui les Algériens de France ont besoin d'être valorisés, comme les Américains ont imposé leur image.[email protected] /* */
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Posté Le : 21/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amira SOLTANE
Source : www.lexpressiondz.com