Bettina Heinen-Ayech honorée pour son cinquantenaire d'artiste

Très attachée aux valeurs de l'art et de la culture, Bettina a marqué à travers ses ?uvres tout l'amour qu'elle a porté pour ce pays qu'elle n'a jamais voulu quitter.Un vibrant hommage a été rendu, mercredi dernier, à la plus célèbre Algérienne d'adoption, en l'occurrence l'Allemande Bettina Heinen-Ayech, à l'occasion de son cinquantième anniversaire de vie artistique, et ce, à l'initiative du département de français de l'université 8 Mai 1945, de Guelma. C'est sous une salve d'applaudissements que cette aquarelliste de renom international, a été honorée par les étudiants, artistes peintres et ami(e)s venu(e)s en force à la salle des conférences du nouveau campus universitaire.En effet, le moment était solennel. C'est par le recteur de l'université et de la présidente de la cour de Guelma, que Bettina a été gratifiée pour les 50 années de sa vie passées à Guelma, une ville qui a vu son art s'épanouir. L'allocution de bienvenue a été prononcée par une étudiante du département de français. S'adressant à la grande dame, elle dira, en substance : «Madame, à cette occasion, l'université, institution du savoir, rappelle son attachement aux valeurs de l'art et de la culture. Nous saluons, aujourd'hui, l'effort d'une artiste authentique dont l'?uvre a su donner une image chatoyante de notre beau pays. Les oliviers et les coquelicots, les champs de blé et les prairies, le soleil écrasant de l'été, la magnificence du printemps et la beauté de l'hiver jalonnent vos toiles comme celles des artistes qui ont élu domicile, ici, et que cette terre a accueillis». Et de conclure : «Madame, il y a un demi-siècle, en 1963, vous avez connu l'Algérie et Guelma. Depuis, vous ne l'avez jamais quittée.»Dans son intervention, Mme Claude Touili, professeur agrégée de lettres françaises -Algérie- a présenté une communication intitulée «Bettina ou le génie des lieux». D'emblée elle dira qu'elle n'est pas critique d'art mais qu'elle tentera d'apporter sa contribution. «Nous voici donc à mille lieux de cette orientalisme devenu une mode, et qui fut la facture de plus d'un peintre étranger. Bettina, bien au contraire, rend grâce à la terre Algérie d'avoir su la façonner», a-t-elle déclaré. La présence d'un collectionneur, Mustapha Ouhlima, venu d'Alger, n'est pas passée inaperçue. Dans sa communication en hommage à Bettina, il dira: «Jamais un nom d'artiste ne s'est autant identifié à une ville que Bettina à Guelma !» Et de conclure : «Que l'on veuille ou non cette ville a une dette envers cette grande dame ; une simple fondation consacrée à son ?uvre fera l'affaire. Si Bettina est d'accord, bien sûr! ».