Algérie

Béthioua : Une zone industrielle et agricole en pleine expansion.



Béthioua : Une zone industrielle et agricole en pleine expansion.
La commune de Béthioua est située à l’Est de la wilaya d’Oran, et distante du Chef Lieu de wilaya d’environ 40 Kms. Elle dispose d’une superficie de 10.67 KM2, et est limitée géographiquement par la commune de Ain El-Bia à l’Ouest, la commune de Mers El Hadjadj à l’Est, la commune de Allaimia au Sud et enfin la zone industrielle et la méditerranée au Nord.



La commune de Béthioua est considérée comme l’une des plus grandes et importantes communes de la wilaya d’Oran, elle renferme des potentialités économiques considérables de par l’implantation de la zone industrielle la plus importante du pays, le premier jalon économique de toute la région de l’Afrique du Nord. Un pôle industriel hautement stratégique pour l’économie nationale. Les autochtones disaient que Bethioua est la sœur jumelle d’Arzew, du fait qu’elles sont liées par cette zone pétrolifère pour l’éternité. La commune de Bethiou est aussi, une région à vocation agricole.
Cette commune frise plusieurs bourgades notamment (El Araba, Granine, El Haouaoua, El Ararssa, El Melh, Bachiria). Selon le dernier recensement de la population et de l’habitat effectué en Avril 2008, la commune de Béthioua compte une population de 17.682 âmes.
En ce qui le développement local de cette collectivité, le président de l’APC de Béthioua
Mr Sarra Cheraga Ismaine, qui a eu l’amabilité et la gentillesse nous recevoir et répondre à nos questions, qui ne sont au fait que les interrogations de bon nombre de citoyens de la commune, dans le but de nous éclairer et d’éclairer le lecteur sur les différents secteurs d’activité.
Tout d’abord, le premier magistrat de la ville d’obédience politique d’El-Islah, a tenu à faire connaître la composante de son assemblée. L’APC est composée de 9 membres issus de différents partis politiques : 03 du parti Islah- 02 du parti AHD 54- 02 du parti FLN- 01 du P.T- et 01 du RND.

Pour le secteur de l’habitat, la commune a bénéficié de 500 logements tous programmes confondus (Logements sociaux participatifs, Cnep, logements sociaux) qui ont été réalisés dans leur totalité. Un autre programme de 120 logements, est en cours de réalisation. Un quota de 100 logements finis et n’attend que leurs attributions aux citoyens postulants dans le besoin. Malgré ces efforts, la commune de Béthioua accuse un grand déficit en matière de logements et n’a pas été aussi choyée par rapport aux autres communes. Par ailleurs, le chef de l’exécutif communal avait soulevé le problème de l’arrêt du chantier des 120 logements relevant de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) qui dure depuis 2007 et les conséquences que pourraient engendrer ces lenteurs dans l’exécution des travaux, tout en ajoutant que sa commune n’a pas été retenue dans le cadre du programme quinquennal présidentiel de développement 2005-2009.
L’insuffisance en dotation de projets de développement, notamment en zones rurales, a été à l’origine de l’exode vers les zones urbanisées, la commune a enregistré le départ de 75 personnes en 2002 vers les régions urbaines délaissant ainsi leur terre. Seule une politique de développement de ces régions rurales et leur désenclavement peut encourager ses habitants à mettre un frein à la fuite vers les villes et le renoncement à leur terre.

Pour le secteur de la santé, Notre interlocuteur a mis en exergue, au cours de notre entretien avec lui, que certes, un moment donné, les citoyens de la commune, étaient confrontés à des difficultés énormes, tel le transfert des malades vers El Mohgen et vers le centre hospitalier d’Oran, plus particulièrement pour les accouchements ou de vaccination des enfants et des malades âgés. Mais, avec le découpage intervenu dans cette région, et la mise en place des ESPS, a atténué d’une façon drastique de l’ampleur du problème posé.
Pour le secteur de l’éducation nationale, la commune a bénéficié dans le cadre des plans communaux de développement (PCD), d’une école primaire composée de 09 classes à Hai El Yamina, en attendant les 03 autres classes complémentaires qui seront achevées par l’APC, ainsi qu’une école primaire « Abdouni » avec ses 07 classes.
Le chef lieu de commune dispose par ailleurs, d’autres infrastructures à caractère socioculturel, tel d’un centre culturel, d’une bibliothèque, d’une unité de couture, d’un centre de coiffure, et d’autres structures à caractère culturel et sportif. Neufs établissements scolaires primaires sont répartis à travers le territoire de la commune, dont une partie est chauffée en gaz naturel et d’autres en mazout, car celles-ci disposent encore de poêles à mazout. En matière d’équipement au profit des écoles, ces dernières, à l’avenir seront désormais équipées en chauffage central, et en matériel informatique dans le but de promouvoir cette technologie à e niveau là, et de garantir en même temps un enseignement de qualité à plus grande échelle.
Pour le secteur de l’AEP, Selon le président de L’APC, en dehors de l’état des routes, qui reste un facteur primordial, de développement en matière d’infrastructures de base et dans le transport, il y a lieu de citer l’eau et l’éclairage. Il y a lieu de signaler qu’une station d’épuration d’eau potable est à l’étude pour être implantée au niveau de la commune de « El Granine ». Nous travaillons aussi d’arrache pieds pour le renouvellement des canalisations d’eau potable, qui ont touché 03 tranches pour une première opération, et deux autres tranches sont en cours de réalisation pour relier le château d’eau à la ville de Béthioua, de la station Ain El Bia, la route à Béthioua. Trois tranches seront réalisées pour leur connexion au réseau sur une distance de 6 Km, reliant Bethioua en passant par le douar « Bouacheria » jusqu'à « El Granine ».
Pour les infrastructures de base, une opération de revêtement a été réalisée et achevée sur le tronçon allant de Béthioua, Granine jusqu'à la route de Sig sur une distance de 9 Km.
L’aménagement de la place publique, dont les travaux ont été lancés depuis quatre mois, d’une enveloppe financière de l’ordre de trois milliards 800 millions de centimes sur, projet exécuté sur les fonds propres à la commune. Le revêtement en tapis des routes et la réfection des pavés et trottoirs par la pose de carrelage au niveau de l’ensemble des quartiers de la ville et à El Ararssa. Il est à noter, dans ce cadre que tous les trottoirs des quartiers et des différents douars ont bénéficié d’un revêtement total et ce depuis cinq mois.
Pour ce qui est des infrastructures sportives, des opérations de réfection et d’aménagement, ont été entreprises depuis l’année dernière au niveau des structures existantes, de manière à faciliter leur utilisation aux sportifs des différentes associations à caractère sportif.
Actuellement, la commune de Bethioua dispose de cinq stades de Foot-Ball, dont deux dotés de gazon artificiel de 3° génération, d’une salle omnisport, dotée de tous les équipements sportifs appropriés. Ces infrastructures sont mises à la disposition de plusieurs clubs de plusieurs disciplines notamment ceux du Foot-Ball, Hand-Ball, Volley-Ball, Judo et le Karaté.

S’agissant du secteur de l’emploi, le premier magistrat de la ville, en fin connaisseur de la situation qui prévaut dans la région, nous dira que le taux de chômage, par rapport aux autres communes de la wilaya est à son plus bas niveau, du fait de la présence sur le territoire de la commune, d’une multitude d’entreprises à caractère économique du secteur privé, telles à titre d’illustration ( Orascom (Egypte), Bantini (Italie), Lead ( Grande Bretagne), Daewoo (Corée du Sud), avant d’ajouter que ces entreprises, recrutent spécialement dans les métiers de base tels, soudeurs, chaudronniers, mécaniciens, maçon, etc…
En ce qui concerne les postes d’emploi pris en charge par la commune, notre interlocuteur nous étalera, ses statistiques soigneusement préparées, dont il ressort que la commune compte 174 travailleurs permanents, soixante dix (70), employés dans le cadre de l’emploi de jeunes, vingt (20) pris en charge en matière de pré-emploi et cent (100) postes ouverts au profit du filet social.

Abordant un autre sujet, qui n’est autre que le raccordement en gaz naturel, Monsieur Serrar Cheraga Ismaine, nous fera part de « son souhait le plus cher, est de raccorder les différents douars, El-Houaoua, El-Ararssa, El-Granine et El-Araba en gaz naturel, il dira entre autres que c’est un défi qu’il comptait le prendre en toute circonstance. C’est notre préoccupation majeure et elle aura dans l’avenir toute la priorité voulue de notre part, nous nous ménagerons aucun effort pour atteindre cet objectif ».
« Notre volonté est de fer, et pour preuve, nous avons même pris attache avec la direction de la Sonelgaz à plusieurs reprises pour l’inviter à entreprendre des travaux de raccordements pour les localités suscitées, mais en vain, nous sommes toujours dans l’attente. Nous sommes allés encore plus loin en proposant à la dite entreprise que la commune est disposée à prendre ces travaux, néanmoins, la commune ne le pourrait pas, car ce genre d’opération est assujetti à des autorisations spéciales du ministère des mines et de l’énergie. Pour l’instant le dossier est en suspens. « Notez bien que cet acharnement de notre part n’est finalement que les demandes récurrentes de nos concitoyens et que nous comprenons largement du fait de leur légitimité».

Par ailleurs, et chemin faisant, notre interlocuteur a tenu à préciser, que la commune confronte d’autres contraintes plus particulièrement le passage de gazoducs et oléoducs, à travers des terres agricoles exploitées par des fellahs des douars non raccordés en gaz naturel, c’est le paradoxe que nous vivons, ainsi que les pannes fréquentes d’électricité au niveau du douar El-Granine, dont la commune a pu réparer le poste transformateur, mais rien n’y fait du moment donné que la défaillance technique se trouve au niveau des câbles, dont le seul acteur habilité à intervenir c’est la Sonelgaz.

Le budget communal au titre de l’exercice 2009 a été évalué à 59 milliards dans la cadre des prévisions budgétaires. La commune, détient des ressources au titre de la taxe sur l’activité professionnelle du fait de l’implantation d’entreprises économiques.
En conclusion, Monsieur Serra Cheraga Ismaine, déplore l’environnement polluant qui entoure la région de Béthioua, dont les conséquences sont incommensurables et sur le plan de la santé humaine que sur la faune et la flore. Dans ce cadre, en sa qualité de premier élu de la commune, M. Serra, interpelle la Sonatrach à l’effet de réaliser un hôpital destinés aux malades atteints de maladies dont l’origine du mal serait la pollution. Une association dénommée « Djemiaât Chems El-Biâ », vient de voir le jour à Béthioua dont l’objectif est de lutter contre la pollution.


Mardi 3 Février 2009


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