Des centaines de demandeurs d'emploi venus des différentes localités de
la daïra de Béthioua, ont bloqué hier, la RN 11, reliant Oran à Arzew, pour
protester contre ce qu'ils appellent les «recrutements hors wilaya» qui
s'effectuent à la zone industrielle d'Arzew, et ce, «au détriment des chômeurs
de la région.»
Ce mouvement de protestation, affirment nos sources, a été précédé la
veille, d'une action similaire mais de moindre ampleur où quelque 70 jeunes ont
bloqué l'entrée du point d'accès N° 2 (P2) de la zone industrielle. Les jeunes
chômeurs de Béthioua qui ne sont pas à leur premier
mouvement du genre, pour exiger l'application du principe de «la priorité des
demandeurs de la région», en matière de recrutement à la zone industrielle, estiment
être trop souvent «relégués au second plan». Les recrutements, accusent-ils, «ne
se font ni sur la base des qualifications, ni sur celle des diplômes, comme ils
le prétendent, mais sur la base des connaissances et des liens de parenté».
Des pratiques, ajoutent-ils, qui «ne sont un secret pour personne» et qui
s'opèrent avec la complicité des autorités locales de la commune, notamment les
services d'état civil qui, disent-ils, «délivrent aux ‘pistonnés' des
certificats de résidence de complaisance pour officialiser ces recrutements.»
Le mouvement de protestation observé hier a nécessité l'intervention des
éléments de la Gendarmerie
nationale qui ont dû utiliser la force pour disperser les manifestants. Quatre
d'entre eux ont été arrêtés pour trouble à l'ordre public avant d'être relâchés
suite à une médiation des élus locaux qui ont promis de donner suite aux
revendications des protestataires. A la mi-journée, le calme a fini par être
rétabli et les manifestants se sont dispersés sans incident.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com