Algérie

Berriane: La délégation parlementaire fait polémique



L'envoi d'une délégation parlementaire à Berriane pour s'informer des motifs des incidents qu'a connus la ville fait déjà polémique. Au moment où les députés étaient attendus sur place, hier, le groupe parlementaire du RCD a rendu public un communiqué dénonçant la mission confiée à cette équipe et la procédure adoptée dans le choix des membres de cette délégation. Le RCD considère qu'une telle démarche «implique une commission constituée dans la transparence et selon les normes établies par l'institution parlementaire tant du point de vue des conditions de sa constitution et de sa composition que de ses objectifs». Cette localité est toujours sous les projecteurs. Elle a, certes, retrouvé son calme, selon le maire de Berriane, M. Hadjaj, contacté hier, mais la prise en charge des sinistrés reste insuffisante, 400 familles au total se trouvant toujours sous les tentes ou dans des classes dans deux établissements scolaires ou encore abritées par leurs voisins et proches. «Nous sommes en pleine saison d'été et la situation risque de s'aggraver pour les sinistrés», a expliqué le P/APC de cette commune qui a souligné que «c'est grâce au mouvement de solidarité des habitants de la ville qu'on arrive à satisfaire les besoins de toutes ces familles. Les aides qui arrivent des pouvoirs publics sont médiocres et ne suffisent pas». Concernant la visite de la délégation parlementaire, jusqu'à 16h45, celle-ci était toujours attendue à Berriane. «Je n'ai pas été informé de l'itinéraire de cette délégation et nous l'attendons pour lui faire le point sur la situation actuelle et lui faire part de tous les dépassements constatés lors de ces derniers événements et de l'inefficacité de la sécurité durant les premiers jours des émeutes». Revenant sur les premiers affrontements qui ont eu lieu durant la fête du Maoulid Ennabaoui, M. Hadjaj explique que le retrait définitif des forces de l'ordre le 31 mars dernier était prématuré du fait que la localité n'avait pas retrouvé tout son calme. «Nous avons demandé aux autorités locales de maintenir le service d'ordre mais notre demande n'a pas été prise en considération. Trois jours après, les émeutes ont repris et la situation s'est aggravée par la suite». Sur les affrontements du 16 mai, le maire de Berriane confirme que rien n'indiquait une éventuelle attaque de ces groupes. «Aucun signe n'était apparent». Sur la situation des sinistrés, un habitant de Berriane, casé avec sa famille dans une école primaire, a indiqué, hier, que «toutes les tentes ont été enlevées vendredi et les familles ont été mises dans des classes au niveau d'une école primaire et d'autres ont été transférées dans un CEM». Le groupe parlementaire du RCD dénonce


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