Bernard-Henry Levy «Je suis prêt à retourner en Algérie»

A la fin de la rencontre sur le conflit israélo-palestinien organisée par «J Call», mouvement de la diaspora juive européenne, il était assez difficile pour les nombreux journalistes présents d'avoir le moindre entretien avec les organisateurs tant la foule était nombreuse et l'heure relativement avancée, 22h 00. Nous avons pu «avoir», au détour des coulisses, pour un instant, l'un des conférenciers des plus ciblés : Bernard Henry Lévy (BHL), philosophe français, prolifique dans ses écrits et défenseur de la question juive.

Question: Pensez-vous que votre «appel» trouvera un écho chez les Palestiniens et les Arabes d'une manière générale ?

B.H.L.: Chacun parle à ceux qui l'écoutent. Je suis, comme vous le savez, pour la solution à deux Etats.

Question: Dans quelles conditions ?

B.H.L.: Dans les frontières de 1967. Les colonies doivent cesser et le retour au dialogue avec l'autorité palestinienne est plus qu'urgent. Et puis, vous savez, j'ai été en Algérie au moment où le terrorisme faisait rage, pour soutenir les démocrates et la lutte antiterroriste.

Question: Bien sûr, et si vous retourniez maintenant, pour débattre sur tous ces sujets, démocratie, question palestinienne, etc.

B.H.L.: Sans hésiter, invitez-moi et j'arrive. Je suis pour le débat et le dialogue.

Question: Vous savez, les Algériens connaissent vos positions sur ces questions et une grande partie n'y adhère pas.

B.H.L.: Que l'on m'invite. Je ne fuis pas le débat et la confrontation des opinions.