Bernard-Henri Levy ne croit pas à l'élection

Le très contesté philosophe français, Bernard Henri Levy, ne croit pas à l'élection qui n'«arrange pas ses idées colonialistes». Dans une interview clairement orientée pour le média belge L'Echo, le philosophe Bernard-Henri Lévy a choisi d'être radical pour lutter contre les populismes. «Quand cette population-là vote pour le pire, le racisme, l'antisémitisme, la haine, quand ils sont encore minoritaires, je pense qu'il faut leur dire : on ne tiendra pas compte de ce que vous dites», proclame-t-il. Le quotidien, certainement étonné de la réponse, se demande si la manœuvre est démocratique. Ce à quoi Bernard Henri Levy dit : «C'est démocratique».Il assume donc : «C'est ce qu'a fait Pierre Mendès-France. Au moment de son investiture comme président du Conseil, il avait prévenu les communistes : Vous pouvez voter, je ne comptabiliserai pas vos voix dans ma victoire». On a parfaitement le droit de dire à une partie de l'électorat : «Ne perdez pas votre temps ; les voix de la haine, de l'antisémitisme, du racisme, ne seront pas entendues». Pour lui, nier une partie de l'électorat, si celui-ci ne correspond pas à ses idées, n'est pas le ressenti par cette population qui ne se sentirait de fait pas entendue.
Elle accepterait d'ailleurs le fait que leurs voix ne comptent pas. «Tant qu'on a tenu ce discours, beaucoup de gens ont voté utile. C'est ce qui s'est passé jusqu'à présent. C'est ça qu'il faut dire aux gens», assure-t-il. Peu après, il fait un parallèle avec les Gilets jaunes : «Il faut que ces gens-là sachent qu'ils se mettent au ban de la République. Même s'ils sont nombreux». Toutefois, il concède que «la démocratie, c'est donc la voix du peuple». Ainsi, il juge que le Grand débat en France est une bonne chose, «surtout lorsqu'on le fait comme l'a fait Macron». Soutien public d'Emmanuel Macron, BHL le considère «extrêmement courageux» en prenant cette initiative. Bernard Henri Levy cautionnant la colonisation de la Palestine par Israël, est celui qui a lancé la guerre en Libye en 2011. Il a tenté le conflit armé en Tunisie mais a été chassé par le peuple tunisien.