Algérie

Berlin veut aller vers une «politique étrangère des sociétés»



Berlin veut aller vers une «politique étrangère des sociétés»
L'Allemagne, qui présidera l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2016, entend redéfinir son rôle sur la scène internationale en intégrant dans sa conception de la diplomatie et de ses priorités l'apport des quelque 20 000 fondations du pays afin d'aller vers une «politique étrangère des sociétés».Lundi à Berlin, le chef de la diplomatie allemande, Franck-Walter Steinmeier, présidant la première conférence de dialogue stratégique entre son ministère et les différentes fondations, acteurs organisés de la société civile activant aussi bien dans la Fédération qu'à l'étranger, a indiqué qu'il était nécessaire «d'élargir la politique étrangère à la société, car il est inconcevable autrement dans un monde interdépendant et qui connaît en évolution une si rapide».Face aux défis du terrorisme transfrontalier, des migrants, des défis climatiques et autres bouleversements violents du XXIe siècle, le ministre allemand a insisté sur le fait que «la politique étrangère n'est pas seulement à redéfinir par les politiques et les élites, mais aussi par l'opinion publique».Les fondations allemandes, exemples rares d'organisations civiques activant indépendamment de l'Exécutif fédéral, pourraient «appuyer l'effort de compréhension de nos affaires étrangères dans un monde de plus en plus complexe, étant connectées avec les sociétés civiles du monde entier, afin de mener des politiques plus adéquates, plus efficaces grâce aux connexions et les partenariats positifs de nos fondations», explique un responsable d'une fondation privée présent à la rencontre de Berlin.Seulement, Steinmeier regrette que des «oppositions» de certains pays qui, «par zèle idéologique» ou par «peur de perdre le contrôle», empêchent les fondations allemandes à œuvrer avec leurs sociétés civiles. C'est le cas, entre autres, en Egypte ou en Russie : dans ce pays, une loi sur le financement des associations a créé beaucoup de problème aux fondations étrangères. Un cas qui ressemble beaucoup à l'Algérie.




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