Algérie

Beraki s'engage à régler le problème du forage des puits


Une démarche impliquant les ministères de l'Agriculture et du Développement rural, des Finances et de l'Intérieur est en cours, afin de "trouver une formule qui ne soit pas contraire à la réglementation".Le blocage des autorisations de forage de puits est en voie de règlement. C'est, du moins, ce qu'a laissé entendre Arezki Beraki, ministre des Ressources en eau, lors de son passage devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
En effet, le ministre a souligné qu'une démarche multisectorielle a été engagée en vue de trouver une solution au problème du gel de l'octroi d'autorisation de forage de nouveaux puits.
Il a précisé que cette démarche convenue avec le ministre de l'Agriculture et du Développement rural va "impliquer" les ministres des Finances et de l'Intérieur, afin de "trouver une formule qui ne soit pas contraire à la réglementation" et qui "permettra d'octroyer des autorisations de forage de nouveaux puits". M. Beraki a évoqué, dans ce contexte, une autre solution dans le cas "extrême" qui consiste à ce que "l'Etat se charge du forage de puits" que les agriculteurs seront en mesure d'exploiter.
Abordant le chapitre de l'alimentation en eau potable, le ministre des Ressources en eau a affirmé que l'Algérie a enregistré cette année un déficit de 39% en pluviométrie. Il a ajouté que le taux de remplissage national des barrages a atteint son niveau "le plus bas depuis près de 40 ans", baissant jusqu'à 38% de la capacité de remplissage. Une situation due, selon le ministre, aux "changements climatiques" et qui risque de se répéter dans les années à venir.
"La Méditerranée est classée parmi les zones les plus impactées par les changements climatiques", a-t-il souligné. À ce propos, il a fait observer que des prévisions de spécialistes prévoient dans les prochaines années l'augmentation du déficit en eau de près de 60% dans certaines régions du monde, tout en rappelant que "l'Algérie avait envisagé en 2002, en raison de la sécheresse, d'importer de l'eau".
Pour faire face à cette situation qui, selon lui, risque de se reproduire, le ministère des Ressources en eau a tracé un programme qui s'étale jusqu'à 2030. Toutefois, M. Beraki a précisé qu'"il n'est pas possible de régler le problème de l'eau sans infrastructures".
À ce titre, il a déclaré que l'Algérienne des eaux (ADE) a vu ses subventions passer de 16 milliards de dinars en 2012 à 100 millions de dinars en 2021. S'agissant des moyens financiers nécessaires pour le fonctionnement de l'ADE, le ministère des Ressources en eau est intervenu pour obtenir un crédit de 10 milliards de dinars permettant de couvrir ses charges.
Au sujet de la qualité du réseau et du problème des fuites, questions soulevées par les membres de la Commission, le ministre a fait savoir que son département a réalisé une évaluation qui fait ressortir la nécessité d'investir au minimum 75 milliards de dinars dans une première étape pour remédier, notamment, au problème de la vétusté du réseau. Selon M. Beraki, il a lieu de renouveler au minium 2 000 kilomètres de canalisations par an.

R. N.
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