Le séjour a duré du 9 au 19 juillet courant. « Le principe était de créer un film commun, de sa conception jusqu'à la réalisation finale. C'est une production de jeunes par les jeunes.
On voulait créer un produit orignal », a indiqué Flores Gwenaël, coordinateur vidéo à l'OMJA. Au début, trois ateliers ont été constitués : vidéo fiction, documentaire et photographie. Le scénario est le résultat d'une écriture collective qui a duré trois jours. Le tournage et le montage ont duré trois jours également. « L'idée était de mélanger les trois ateliers pour faire un unique film. C'est une expérience. Il y a de la mise en scène, du témoignage, de la photo et une voix off », a noté Hakim Zouhani de l'OMJA. Il a rappelé qu'en 2009, à travers le projet de la Caravane de proximité de SOS Bab El Oued, des ateliers vidéo avaient été montés autant que ceux sur le slam et le théâtre. D'après Carine May, les techniques actuelles du cinéma s'appuient sur la photo, le documentaire et la fiction. « Ce court métrage est un souvenir d'un travail en commun entre les jeunes d'Aubervilliers et ceux de Bab El Oued. Le film est axé sur la jeunesse du quartier. On a joué sur les clichés relatifs aux voyous qui vivraient à Bab El Oued et sur cette réputation de dangerosité. C'est le même souci que nous avons à Aubervilliers vis-à-vis des médias et du regard porté sur les jeunes de banlieue. L'idée du court métrage était de restituer une image plus juste du quartier algérois », a relevé Hakim Zouhani.Selon Camille Millerand, photographe, l'important était d'aller sur le terrain et de côtoyer les gens. « Il fallait éviter de rester dans un cadre pur de mise en scène ou de fiction. Donner une approche documentaire permettant de montrer aux jeunes le travail du terrain », a-t-il relevé. Les jeunes d'Aubervilliers ont confié avoir passé d'agréables moments avec les habitants de Bab El Oued. « Les gens nous ont aidés et ont voulu participer au film avec nous. En chaque habitant, il y a un personnage ! Nous n'avons pas vu de méchanceté. C'est un quartier chaleureux », ont-ils témoigné.BEO 16007 (16007 est le code postal du quartier), qui a été présenté au centre culturel Azzeddine Midjoubi à Alger, sera projeté en octobre prochain à Aubervilliers dans le cadre du festival Génération court. En 2009, un court métrage sur Oran y a été projeté et a décroché un prix. L'OMJA, qui intervient dans les domaines des loisirs et de l'éducation, a développé des projets similaires avec des associations maliennes, sénégalaises et brésiliennes. « Nous sommes jumelés avec des villes allemandes et italiennes. Nous travaillons avec les jeunes de ces villes et nous voulons fédérer les projets », a souligné Flores Gwenaël. « C'est la 9e fois que des rencontres sont organisées entre les jeunes d'Aubervilliers et ceux de Bab El Oued. Il s'agit de rencontres axées sur la vidéo et le cinéma. Nous voulons créer des passerelles entre les jeunes. Finalement, Il n'y a pas de différences entre les deux », a-t-il ajouté. Les invités de SOS Bab El Oued ont dit que les jeunes du quartier algérois et ceux d'Aubervilliers ont les mêmes délires, mis à part... « la chema ». « En Algérie ou en France, les jeunes subissent presque la même chose. Ils sont chômeurs et montrés du doigt à longueur de journée. En France, nous avons aussi nos hittistes », ont-ils estimé.
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Posté Le : 19/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fayçal Métaoui
Source : www.elwatan.com