Algérie

Benyounès dénonce la passivité de l'état et charge des partis L'UDR à contre-courant de l'ambiance politique



Benyounès dénonce la passivité de l'état et charge des partis                                    L'UDR à contre-courant de l'ambiance politique
Le parti de l'Union pour la démocratie et la République, UDR, de Amara Benyounès, s'est prononcé contre la Constituante car, a-t-il déclaré hier à l'ouverture du conseil national du parti, cette option ouvrira la voie aux intégristes. C'est une autre voie ouverte au retour du FIS, et l'application de la charia, a estimé M. Benyounès. 'Ce que le FIS n'a pas pu avoir en 1991, on le lui donnera en 2011', a-t-il souligné. Car, également, elle est soutenue par les partis de San'Egidio. Il est par contre favorable à la révision de la Constitution par référendum populaire.
Abordant la situation politique du pays, le leader de l'UDR n'a pas été tendre avec le gouvernement et la commission Bensalah dont la composante n'est pas représentative de tous les courants politiques du pays. Un représentant du courant nationaliste, un islamiste et un militaire et pas de démocrate. Il a relevé également l'absence de débat. Il a aussi mis le doigt sur le retard enregistré dans l'élaboration et l'adoption des textes relatifs aux réformes politiques. Pas un seul texte n'a encore été adopté. Il a par ailleurs demandé à ce que les textes existants soient appliqués. Et de relever un paradoxe : tous les textes sont prévus pour l'actuelle session de l'APN alors que tous les partis mettent en cause sa représentativité. Il se trouve même des partis qui demandent sa dissolution. Il s'est par ailleurs attaqué aux amendements que la commission juridique de l'APN veut apporter aux textes. Le nomadisme politique qui est lié à la nature de certains partis qui n'ont pas de militants. Pourquoi condamner un député à rester dans un parti pendant ses cinq ans de mandat ' a-t-il interrogé. L'élu n'a de compte à rendre qu'à son électeur, a-t-il précisé.
Idem pour cette question de démission des ministres candidats. Il est illogique, selon Benyounès, de rester sans gouvernement pendant trois mois. Dans les grandes démocraties tous les ministres sont élus, a-t-il rappelé en précisant que pour éviter la fraude ou l'utilisation des moyens de l'Etat, il faut surveiller le scrutin. 'Nous proposons une seule parade, que tous les partis s'unissent pour surveiller les urnes', préconise l'UDR. Benyounès a également demandé à ce que l'Etat récupère les biens du FLN hérités d'avant 1988 pour mettre tous les partis sur un pied d'égalité en termes de moyens.
Il rejette par ailleurs les arguments des politiques pour réduire le quota des femmes aux assemblées élues. Les 30% proposés par le président ont subi le coup de ciseau de la commission juridique qui les a ramenés à 20%. Le défi de l'UDR est d'arriver à 50% de femmes dans toutes les instances.
Il s'en est également pris au ministre de l'Intérieur qui a élaboré une loi sur les partis qui viole la loi actuelle, et dénonce la disposition relative à la limitation des mandats des responsables. Il notera cependant que certains responsables de partis ne sont pas loin des Ben Ali et Kadhafi. Il chargera cependant Ould Kablia qui n'a fait 'qu'un mandat de 50 ans'.
Il accordera cependant un grand intérêt à la question sécuritaire tout en se désolant sur le silence de la classe politique sur les actes terroristes. Il a promis de lutter jusqu'à l'institution d'une journée nationale pour les victimes et l'érection, à Alger, d'une stèle à leur mémoire. 'Nous ne voulons pas d'un deuxième accident démocratique', dit-il. Il regrette que cette question ait aussi disparu du discours politique 'comme si cela n'existe pas'. Il dénoncera par ailleurs les propos de Farouk Ksentini qui a sorti 'l'amnistie générale'. 'Qu'est-ce qu'il veut de plus pour les terroristes ' Qu'est-ce qu'ils n'ont pas eu '', a-t-il demandé. Il n'a pas épargné El-Hachemi Sahnouni, sans le citer nommément, qui n'est pas encore revenu sur la scène politique et appelle déjà à la violence. 'l'Algérie est un pays en convalescence', a-t-il résumé. Il s'étonne que même des ministres demandent le retour des terroristes en politique. 'Il est impossible que les Algériens acceptent cela', a-t-il tranché tout en renvoyant à la Constitution qui garantit les libertés, notamment la liberté du culte. Il a par ailleurs pris position sur les révoltes arabes en soutenant les soulèvements mais en dénonçant l'intervention militaire étrangère.
L'UDR est, enfin, disposée à renouveler le dépôt de son dossier d'agrément et compte participer aux prochaines législatives.
Djilali B.
elbou 10-10-2011 00:28
Rab REM 10-10-2011 00:19
Sid Ahmed 09-10-2011 22:26
Kader 09-10-2011 21:35


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)