Bent Moussa Moussa '

Kateb disait «toute solitude est verticale et tout vertige est salutaire pour chacun qui parvient au centre du destin». Le tien, Farid, l'unique, il est ici-bas. Ton destin dans les cieux, il est dans toutes les lumières.La Assia, bent Moussa Moussa, la fille de ma s?ur, m'a dit toute la générosité que tu transmettais à tes apprenants. Elle était présente, elle, pour te rendre un dernier hommage. Elle s'attendait à voir ceux qui ont préféré répondre aux invitations des officiels. Ceux qui ont comme toi fait l'université d'Oran qui ne voulait pas laisser partir le «butin de guerre» et qui le transmettait au détriment de ta santé aux nouvelles générations.Il est triste de voir comment un homme extraordinaire lutte souvent avec lui-même, avec les circonstances malheureuses de sa vie et avec son siècle, sans jamais parvenir à la fortune, m'a-t-elle dit, Assia, la fille de Moussa Moussa. Mais de quelle fortune me parlait-elle ' Celle qu'on ne prend pas avec soi sous la dalle ou celle que tu as répandue à tous tes élèves ' La science. Le savoir. Cette fortune qui permet à ceux que tu as laissés derrière toi de construire leur vie. Et de la réussir. Voilà la fortune, ma fille ! Elle est inestimable. Car la fortune qui permet d'acheter un lit n'achète pas le sommeil. Alors souris, fille de ma s?ur, souris, même si ton sourire est triste, car il existe quelque chose de plus triste qu'un sourire triste, c'est la tristesse de ne pas savoir sourire. Rappelle-toi, lui, Farid, l'unique, c'est avec le sourire qu'il vous transmettait ses cours. C'est avec le sourire que vous acceptiez même ses mauvaises notes. Finissez donc de lui rendre un hommage avec le sourire. Et si vous faites bon usage de ce qu'il vous a transmis, vous le maintiendrez toujours vivant.