Algérie

Bensalah reconduit à la tête du Sénat



Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donc opté pour la stabilité et renouvelé sa confianceà celui qui occupe le perchoir de la Chambre haute du Parlement depuis 2002.
Le deuxième homme de l'Etat a «toujours» pour nom Abdelkader Bensalah. Le président sortant du Conseil de la nation a été reconduit en poste par la majorité, après proposition du tiers présidentiel. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a donc opté pour la stabilité et renouvelé sa confiance à celui qui occupe le perchoir de la Chambre haute du Parlement depuis 2002. Le FLN, sorti vainqueur des dernières élections sénatoriales, qui espérait placer un des siens, n'avait qu'à soutenir le choix de Bouteflika. Le RND d'Ahmed Ouyahia maintient son homme à la tête du Sénat. Le plébiscite de Bensalah, 77 ans, a eu lieu hier au Sénat, lors d'une séance plénière présidée par le sénateur le plus âgé Salah Goudjil, consacrée à l'installation des nouveaux sénateurs issus des élections du 29 décembre dernier. Une simple formalité après la motion lue par Hachemi Djiar, chef du groupe du tiers présidentiel, justifiant ce soutien par «la longue expérience du moudjahid Abdelkader Bensalah, lorsqu'il a eu à gérer les affaires de l'institution et les efforts fournis pour le pays durant ses moments difficiles et sa sagesse, sa maîtrise de gestion et sa capacité au dialogue et à la concertation». Sans surprise, la proposition est soutenue par les deux groupes du FLN et du RND, en l'absence des 4 sénateurs du Front des forces socialistes (FFS), qui ont quitté la salle au troisième point inscrit à l'ordre du jour de la séance consacré à l'élection du président du Sénat. Ainsi se termine le suspense entretenu autour de l'identité du 2e homme de l'Etat, dans une conjoncture sensible pour le pays. Abdelkader Bensalah dirigera le Sénat durant les trois prochaines années (2019-2021). Dans un discours suivant son plébiscite, le président du Conseil de la nation remerciera les sénateurs pour «la confiance placée en ma personne». «Je suis conscient du poids de la responsabilité. J'espère être à la hauteur de la confiance que vous m'avez accordée», a-t-il déclaré, non sans remercier également le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour «sa confiance» et pour l'avoir reconduit dans la liste du tiers présidentiel. Bensalah, s'engageant «à fournir tout l'effort possible pour être à la hauteur de la confiance et travailler avec fidélité pour assumer ma mission», a appelé les sénateurs, au-delà de leur couleur politique, à travailler «pour l'intérêt de l'institution et du pays. Votre élection intervient dans un contexte politique particulier et une situation économique très difficile. D'où la sensibilité de votre rôle au sein de l'institution, car vous êtes à la fois appelés à répondre aux préoccupations des citoyens et prendre en compte la situation difficile que traverse le pays», a-t-il soutenu. Outre la validation du mandat des 48 nouveaux sénateurs élus le 29 décembre dernier, c'est la liste du tiers présidentiel qui entretenait le suspense jusqu'à hier. Le chef de l'Etat, appelé à changer la moitié de ses sénateurs, a finalement renouvelé sa confiance à 16, laissant vacants 8 sièges. En plus des 4 décès non encore remplacés, Bouteflika sauvegarde 12 postes vacants de sénateurs. L'on retient en plus de Bensalah, le maintien pour un mandat de 6 ans de l'ancien secrétaire général limogé du FLN, Djamel Ould Abbès, des anciens ministres Said Barkat et Hachemi Djiar et d'autres noms encore : Nouara Djafar, Mohamed Akhamokh, Aicha Barki, Salah Goudjil et Abdelkrim Korichi, Fouzia Benbadis, Mohamed Benteba, Hamoud Chaid, Mohamed Zakaria et Abdelkader Chenini. Deux sénateurs, Rachid Boussehaba et Mohamed El Oued en l'occurrence, ont quant à eux été reconduits pour un mandat de 3 ans. Parmi les sénateurs sacrifiés figurent les deux anciens ministres Boubekeur Benbouzid et El Hadi Khaldi, en plus de Mohand Akli Benyounès, dit Daniel.


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