Abdelkader Bensalah, président du Sénat, a mis en garde sur «l'anticipation dans les résultats des enquête de corruption» ayant touché certains secteurs économiques, affirmant que «ces actes ignobles, s'ils se confirment, vont porter atteinte à la crédibilité non seulement du secteur concerné et aux autres secteurs mais à tout le pays».
Lors de son discours prononcé à l'ouverture de la session de printemps du Parlement, Bensalah a rappelé qu'il faut «faire confiance à la justice» et de «la laisser travailler loin des préjugés qui risquent de l'influencer dans son travail». Le président du Sénat a averti sur «la surenchère politique qui ne va pas faire avancer les choses pour dévoiler la vérité, mais plutôt cela va porter atteinte à l'image de l'Algérie, et mettra en veille tous les efforts consentis par notre pays et les grandes réalisations».
Il a appelé à «éviter les formulations de généralisation lors des jugements car il existe des centaines de milliers de cadres qui travaillent et fournissent des efforts et qu'il ne faut pas confondre entre les comportements condamnables et l'entreprise concernée qui est une entreprise leader qui occupe une place prestigieuse sur le marché international». Lors de son discours, il abordera la question de la révision du règlement intérieur du Parlement pour permettre à cette institution d'améliorer l'exercice de son rôle de contrôle de l'activité gouvernemental. «Il est important de mener une réflexion avec l'Exécutif sur l'évaluation de l'expérience du contrôle parlementaire en vue de l'améliorer», a-t-il dit.
Il est revenu sur le sort souvent triste des questions orales posées par les parlementaires aux membres du gouvernement. «Beaucoup de questions orales ne trouvent pas une réponse suffisante ou convaincante et restent ainsi suspendues ou interviennent tardivement, ce qui fait perdre à la question son sens et son objectif», a-t-il ajouté.
Bensalah propose d'introduire «des questions orales spécifiques ou à caractère d'urgence sur les sujets d'actualité et voir comment les traiter». Il a également critiqué les membres de l'Exécutif qui «hésitent à répondre à la demande des présidents de commission» dans le cadre des séances programmées par le Parlement, appelant «à donner à cet autre instrument de contrôle une plus grande importance». Pour lui, «cette réflexion doit être menée dès maintenant, même si les règlements intérieurs des deux Chambres n'évoquent pas ce mécanisme, en vue de la prendre en charge après la révision constitutionnelle».
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Posté Le : 04/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouria Bourihane
Source : www.letempsdz.com