Algérie

Benkhalfa rassure



Benkhalfa rassure
Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, est revenu hier sur la disposition relative à l'obligation de l'utilisation des nouveaux moyens de paiement dans les transactions commerciales applicables à partir du 1er juillet prochain. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, M. Benkhalfa a expliqué que la disposition en question «vise à diminuer le cash, donner du confort à la clientèle qui travaille avec de gros montants, donc la sécuriser, et permettre de recycler les transactions qui se font en dehors des circuits financiers».«J'ai dit fini la chakara parce que cette dernière n'est pas au niveau d'un pays aussi développé que nous», tranche le ministre sur cette question. Le premier argentier du pays motive aussi cette nouvelle mesure par la nécessité d'optimiser les ressources de l'économie.«Le corps économique a besoin de ce recyclage d'argent et de cette rapidité de circulation et ça rentre dans le cadre d'une optimisation des ressources de l'économie», soutient le ministre. Pour lui, «il faut qu'il y ait plus de compte et plus d'argent qui circulent dans les banques». Ces dernières «sont crédibles et fortes commercialement (mais) doivent travailler avec réactivité». Le ministre estime, dans ce sens, que «des sommes d'argent qui circulent en dehors des circuits bancaires privent le pays de ressources qui seraient destinées à l'investissement».Quant à la mise en application de l'obligation de paiement par chèque, M. Benkhalfa reconnaît à demi mot les difficultés qui pourraient surgir du fait de l'ampleur du phénomène et des réticences des citoyens. «On peut avoir quelques couacs au démarrage de l'opération, mais dans trois où quatre mois nous devrions être au niveau d'un pays moderne.» «La disposition est faite pour bancariser, développer et moderniser et non pas pour réprimer», insiste le ministre regrettant au passage le retard qu'accuse le pays dans le développement des transactions modernes.Dans le même chapitre, M. Benkhalfa a affirmé que les banques de la place «se réuniront le 2 juillet prochain pour discuter des modalités de développement des moyens de paiement par carte». Il s'agit d'un autre chantier lancé depuis déjà quelques années, mais qui peine encore à avancer.«J'espère que la plateforme de paiement par carte sera élargie à d'autres wilayas du pays autre qu'Alger», affirme le ministre qui précise qu'au début son département commencera par la télé-déclaration, mais entend instaurer «un usage élargi du paiement par carte magnétique».Abordant le contenu du la prochaine loi de Finances complémentaire de 2015, le ministre a assuré que le projet de loi «est dans les laboratoires. Elle contient plus de dispositions qui encouragent et soutiennent l'entreprise productive que des mesures répressives et ou à caractère fiscal». Au sujet des avantages accordés aux entreprises, M. Benkhalfa s'attend à un retour d'ascenseur. «Il faut que l'ascenseur revienne. Les dispositions qui viennent, les exonérations, les exemptions qui se sont fait depuis dix ans à l'égard des entreprises, il faut qu'on en touche maintenant le retour». En d'autres termes, le ministre s'attend à «un retour sur les prix et le développement de la sphère réelle». Au même titre, le ministre a également a indiqué qu'une «évaluation de l'impact du soutien accordé à l'entreprise économique (sera réalisée) pas pour l'arrêter, mais pour le poursuivre».Enfin, au sujet des subventions, le ministre a assuré que «la révision du système des subventions n'est pas à l'ordre du jour. Par contre, on doit bénéficier d'une productivité et d'un retour sur investissement meilleurs». «Pas d'austérité ni recul sur les mesures sociales», résume le représentant du gouvernement.S. B.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)