Algérie

Benkhalfa: « Le seuil des créances non-performantes n'est pas acceptable» en Algérie


Benkhalfa: « Le seuil des créances non-performantes n'est pas acceptable» en Algérie
La mise en 'uvre de la mesure, décidée en mai dernier lors de la tripartite, portant rééchelonnement de la dette des entreprises privées est entamée. Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'association des banques et des établissements financiers (Abef) affirme que plusieurs entreprises ont déjà signée la convention de rééchelonnement qui devrait toucher des milliers de PME. Son passage à la radio a également permis d'évoquer le sujet récurrent des créances pourries des banques publiques.
Abderrahmane Benkhalfa le délégué général de l'ABEF n'a pas voulu, lors de son passage sur le plateau de radio chaine ce jeudi (l'invité de la rédaction) dévoiler le montant des crédits non-performants accordés par les banques publiques. « Nous suivons une tendance baissière mais nous avons toujours un seuil de créances non-performantes qui n'est pas sur le plan orthodoxe acceptable », s'est-il contenté de dire. Prés de 180 dossiers de demande de rééchelonnement de la dette des entreprises sont en cours de traitement, a indiqué, aujourd'hui jeudi, Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements finaciers (ABEF). Il a affirmé que certaines des ces entreprises ont déjà signé la convention de rééchelonnement. L'opération de recensement des entreprises concernées sera clôturée fin décembre prochain. Il a estimé, sur les ondes de la radio chaine III, que le rééchelonnement devrait toucher des milliers de PME.
Abderrahmane Benkhalfa a expliqué que la mesure de rééchelonnement des dettes des entreprises privées, prévoit l'effacement total ou partiel (50 % ou 100%) des agios cumulés par les entreprises endettées. Les entreprises concernées ne payeront ni le principal ni les intérêts pour une période allant d'une année à trois ans. La mesure de rééchelonnement adoptée lors de la tripartie de mai de l'année en cours, puis complétée dans la tripartite de septembre, ne concerne pas les entreprises crées dans le cadre des diapositifs Ansej et CNAC. « Le rééchelonnement touchera uniquement les PME n'ayant pas bénéficié jusqu'ici du soutien de l'Etat », a-t-il souligné. Autre rappel, les entreprises en faillite ne peuvent pas bénéficier de ce mécanisme de « sauvetage ». Seules les PME affichant une viabilité commerciale peuvent prétendre à cette nouvelle largesse du gouvernement algérien à l'égard du patronat. « Le mécanisme vise à atténuer les contraintes financières des entreprises qui ont un marché et qui ont des perspectives d'évolution pour leur permettre de rebondir.
Améliorer le management et réduire les coûts
En contre partie, les entreprise bénéficiaires sont tenues d'améliorer leur management, diminuer les coûts de production et enfin, de ne pas distribuer des bénéfices pendant la période de rééchelonnement. Pour Benkhalefa : « Il n y a pas de raisons après une telle diminution des contraintes financières pour que les entreprises ne puissent pas rebondir ». La dette des entreprises privées est estimée à 200 milliards de dinars tandis que le montant des intérêts qui feront l'objet d'effacement s'élève à 80 milliards de dinars. Il a noté que le rééchelonnement, no concerne aussi bien les banques publiques que les banques privées.
Le taux d'intérêt le plus bas dans le pourtour méditerranéen
Par ailleurs, Benkhalfa a avancé que le taux d'intérêt des crédits en Algérie est l'un des taux « les plus stabilisées et relativement le plus bas » dans le pourtour méditerranéen. Il a signalé que le rééchelonnement s'opérera sur un taux d'intérêt pivot de 6.5 % « tandis que les taux d'intérêt dans certains pays développés sont supérieurs à 10 % ». Ceci, ajoute-t-il, sans prendre en compte les crédits bonifiés par l'Etat au profit des nouveaux projets d'investissements. D'après ses prévisions, le volume de financement, toute catégorie comprise, devrait réaliser une croissance de 18 % à la fin 2011 en atteignant le montant de 3800 milliards de dinars. Le délégué des banquiers algériens a tenu à préciser que les banques prennent toujours leur précaution : « jamais le crédit ne pourra être facile. Un crédit très facile est un crédit gaspillé ».
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