Algérie

Benjamin Netanyahu ordonne le silence à ses ministres et généraux


Benjamin Netanyahu ordonne le silence à ses ministres et généraux
La «recommandation» intervient suite aux déclarations ces derniers jours de membres de son gouvernement et de hauts gradés sur ce dossier. «Ces palabres provoquent des dégâts énormes, car elles donnent l’impression que c’est Israël qui mène l’offensive au risque de faire échouer les efforts pour imposer des sanctions contre l’Iran», a observé Benjamin Netanyahu lors d’une réunion des ministres du Likoud, son parti, selon le site du quotidien Maariv. Selon ce journal, qui cite un «haut responsable à Jérusalem», le Premier   ministre veut éviter de donner l’impression qu’Israël souhaite entraîner les   Etats-Unis contre leur volonté dans une guerre contre l’Iran. Un tel scénario «risquerait de porter atteinte aux intérêts nationaux des Etats-Unis et d’ébranler leurs relations avec Israël», a ajouté ce responsable. A son avis, les critiques visent surtout les récentes déclarations du ministre de la Défense, Ehud Barak, du vice-Premier ministre chargé des Affaires stratégiques, Moshé Yaalon, et de plusieurs généraux. Jeudi, le chef des services israéliens de renseignement militaire a affirmé que l’Iran est capable d’ores et déjà de produire quatre bombes atomiques. «Aujourd’hui, les services de renseignement internationaux sont d’accord avec Israël pour dire que l’Iran a accumulé près de 100 kilos d’uranium enrichi à 20%, soit suffisamment pour produire quatre bombes», a expliqué le général Aviv Kochavi. «L’Iran poursuit très activement ses efforts pour développer ses capacités nucléaires, et nous avons la preuve» que les Iraniens «cherchent à disposer d’armes nucléaires», a-t-il ajouté.
Washington tente de rassurer Tel-Aviv
Selon ce général, «il faudra un an pour que ce soit chose faite, lorsque l’ordre en ce sens sera donné» par les autorités iraniennes. Le même jour, Ehud Barak a affirmé qu’il y a «un large consensus international sur le fait que si les sanctions n’atteignent pas leur objectif de stopper le programme nucléaire militaire iranien, il faudrait envisager une action» contre l’Iran. Et de poursuivre : «Avoir à traiter avec un Iran nucléaire serait plus compliqué, plus dangereux et coûterait davantage de vies et d’argent que si on l’arrêtait aujourd’hui.»  Dans son édition de jeudi, le Washington Post a relevé que le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a indiqué qu’il y a une «forte probabilité» qu’Israël procède à une intervention militaire au printemps contre les installations nucléaires iraniennes. Interrogé à ce propos lors  d’un déplacement à Bruxelles pour une réunion ministérielle des pays de l’OTAN, le chef du Pentagone n’a pas souhaité faire de commentaires. «Ce que je pense n’appartient qu’à moi seul et à personne d’autre», a-t-il déclaré. «Israël a indiqué qu’il envisageait» des frappes, «nous avons fait part de notre inquiétude», a-t-il relevé. D’après le Washington Post, le chef du Pentagone a estimé que des frappes   israéliennes pourraient avoir lieu en avril, mai ou juin, avant que l’Iran n’entre dans une «zone d’immunité» et ne commence à fabriquer une bombe nucléaire. En octobre, les médias israéliens ont assuré que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Ehud Barak, sont   favorables à des frappes contre l’Iran, mais que l’armée et les services de   renseignement, dont le Mossad, s’y sont opposés. Et au cours d’une visite à Washington il y a un peu plus d’une semaine, le chef du Mossad, Tamir Pardo, a, selon la télévision israélienne, évoqué la possibilité qu’Israël attaque unilatéralement l’Iran. De son côté, le président américain, Barack Obama, a affirmé que les Etats-Unis ont une «bonne idée» de l’état d’avancement du programme nucléaire iranien et se sont préparés de longue date à une éventuelle opération militaire si nécessaire, dans un entretien diffusé hier à l’antenne de la télévision NBC. «Nous avons une bonne idée de ce qui se passe dans leur programme   nucléaire», a déclaré le président Obama. Il a relevé que son pays n’est «pas au courant de toutes les forces en présence en Iran». «L’une des difficultés est que l’Iran est lui-même bien plus divisé   qu’avant, et qu’il est compliqué de savoir qui prend des décisions à un moment   donné», a indiqué Obama.
Et d’ajouter : «Nous avons longuement planifié les différentes options ces dernières années» et «nous sommes prêts à les mettre en œuvre si le besoin s’en fait sentir.» Cela dit, il a observé qu’une solution diplomatique à cette crise restait possible. Dans une première partie de cet entretien diffusée dimanche, le président américain a déclaré qu’Israël n’a pas pris de décision sur une éventuelle attaque des installations nucléaires de l’Iran. Les Etats-Unis ont réitéré vendredi leur option consistant à privilégier la diplomatie pour convaincre Téhéran d’abandonner son programme nucléaire  et demandé à Israël de «laisser le temps aux sanctions de produire leur effet».
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