Algérie

Bénin. Une initiative pour valoriser les déchets de cajou en préservant l'environnement


Le Bénin est le plus grand producteur africain de noix de cajou, avec plus de 100?000 tonnes générées en 2019. Sauf que jusqu'ici, seule l'amande, la partie comestible de la noix, était extraite et exportée principalement vers l'Inde.Les coques de noix, quant à elles, n'avaient pas d'utilité. Elles étaient soit détruites, soit jetées dans la nature. Pourtant, ces déchets de cajou renferment une huile acide, nocive pour les sols et pour l'atmosphère. Un problème de pollution environnemental auquel répond la nouvelle chaîne de production de Fludor-Bénin. Cette entreprise valorise les coques de noix de cajou en baume, un liquide dont les industries de la peinture et de l'aéronautique raffolent. Outre la valeur ajoutée qu'elle génère, cette activité permet en outre de réduire la pollution causée par la présence dans la nature, des coques de noix de cajou.
Ces déchets sont nocifs pour les sols et pour l'atmosphère. «Il y a 20% de baume de cajou dans la coque de cajou, c'est quand même significatif. Les brûler à l'aire libre ou les enterrer est un acte très mauvais pour le sol, et pour l'atmosphère. Et s'il faut transformer les coques de cajou en baume, cela exige une technologie qui n'est pas très facile à maîtriser», a déclaré Roland Riboux, le PDG de Fludor.
Il ajoute que son entreprise est la seule en Afrique de l'Ouest à créer cette valeur. Fludor a débuté la production du baume de cajou en 2019. Elle s'approvisionne en coques auprès des autres entreprises transformatrices de noix de cajou basées au Bénin. «Actuellement, on produit 10 tonnes d'huile par jour, pour ça on a besoin de 30 à 40 tonnes de coques. Notre objectif, c'est de prendre toutes les coques du Bénin. On exporte en Inde, au Japon, en Chine, là où les industries qui utilisent le baume de cajou se développent», a déclaré Vinod Kumar, ingénieur à Fludor-Bénin.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)