50 familles à la rue
Dans les années 1990, période où le terrorisme battait son plein, cinquante familles de Béni Snous avaient été contraintes de quitter leurs domiciles pour se disperser dans les agglomérations limitrophes relativement sécurisées. Une mutation faite dans la douleur et dans des conditions indescriptibles. « Nous avions déserté nos maisons pour fuir la mort, mais, depuis, les choses se sont améliorées ; maintenant nous voulons regagner nos foyers », réclament avec force les pères de familles déplacées. Cependant, malgré l?éradication des poches de terrorisme dans cette région, les maisons en question sont toujours occupées par des militaires, des maisons transformées en postes de surveillance. « Aujourd?hui, rien ne justifie cette occupation et c?est légitime de vouloir retourner chez soi. Nous avons transmis plusieurs correspondances aux autorités civiles et militaires mais personne n?a daigné nous répondre avec des arguments convaincants. Ce sont les seuls biens que nous possédons », affirment-ils. Dans l?impossibilité de recueillir la version des militaires, un responsable nous a quand même expliqué que « ces maisons seront rendues à leurs propriétaires incessamment. Et s?il est vrai que la situation sécuritaire est très bonne, l?Etat, pour protéger les citoyens, veut mettre tous les atouts de son côté pour assurer le retour de ces autochtones. » Par ailleurs, le wali, lors de sa tournée dans cette région, a donné l?ordre, mercredi, de rouvrir la route qui était coupée par mesure de sécurité entre Béni Boussaïd et Sidi Yahia. Une nouvelle accueillie avec joie par cette population frontalière.
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Posté Le : 09/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Chahredine Berriah
Source : www.elwatan.com