Beni Saf victime de la saturation urbaine

Pour cause de manque d'assiettes de terrain, la commune de Beni Saf a laissé passer, ces dernières années, de multiples opportunités de bénéficier de programmes de logements, au grand dam des familles en quête d'un toit.Confrontées à une grande saturation urbaine de leur commune, les autorités locales de Beni Saf ont difficlement réussi à dégager une assiette de terrain d'une superficie de 17 ha au lieudit El-Kalkoul pour y implanter un programme de logements de différentes formules. Il ne reste que l'approbation de la tutelle pour augmenter les quotas de logements, particulièrement les logements sociaux afin de pouvoir répondre à une forte demande de ce type de logements.
Dans une déclaration faite à la presse, Najim Derouiche, P/APC de Beni Saf, a tenu à rappeler que sa commune n'a bénéficié d'aucune distribution de logements sociaux depuis l'année 2011. Ainsi, faute de terrain à Beni Saf, quelque 440 logements ont été orientés vers Aïn El-Arba, une localité rattachée à la commune de Sidi Safi, alors qu'un programme de 190 autres logements sociaux aurait pu connaître, pour la même raison, un sort similaire.
"Dieu merci, nous avons réussi à dégager un terrain au niveau d'El-Kalkoul, un endroit situé à Béni Saf. J'espère que les autorités de la wilaya nous aideront pour pouvoir concentrer tous les nouveaux projets au niveau de ce nouveau pôle d'une superficie de 17 ha", a-t-il souligné. Pour cause de la saturation de son tissu urbain, la commune de Beni Saf a laissé passer, ces dernières années, de multiples opportunités de bénéficier de programmes de logements au grand dam des familles en quête d'un toit.
La recherche de poches aussi minimes soient-elles à l'intérieur du tissu urbain a toujours constitué un casse-tête chinois pour les élus qui avaient du mal à arracher l'inscription de projets de réalisation de logements dans les différentes formules, sachant que la plupart des communes sont entourées de terres arables appartenant soit à des exploitations agricoles collectives (EAC), des exploitations agricoles individuels (EAI) soit à des fellahs.
Leur récupération ou leur expropriation s'avère quasi impossible surtout que ces terres agricoles font l'objet d'une protection réglementaire. L'unique exigence des autorités de wilaya pour inscrire des projets de réalisation de logements au profit de telle ou telle commune se résume en général à la disponibilité du terrain qui puisse accueillir ce genre de projets. Sur un autre registre, le taux de réalisation de la voie de contournement de Béni Saf a atteint plus de 80%, sur une distance globale de 12 km.
Le projet, dont la réception est prévue tout prochainement, a été réalisé pour rendre la circulation routière plus fluide dans cette région notamment en période estivale, qui connaît un trafic routier très dense. Il permettra aussi de desserrer l'étau sur la ville de Beni Saf en période de grandes chaleurs avec le déferlement de milliers d'estivants vers la plage du puits et aussi celle de Rachgoun. À ce titre, M. Saïd Si Chaïb, directeur des travaux publics de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué que même si cette voie qui s'étale que une distance de 12 km n'est pas visible dans la mesure où elle traverse la forêt, cette voie de contournement va résoudre un grand problème de circulation, dont souffre la ville de Beni Saf.
"Nous avons achevé un premier tronçon de 6 km en attendant les 6 autres km restants et dont le taux de réalisation du projet avoisine les 80%". L'opération d'ouverture des accès a été menée jusqu'à la RN22 à destination de Rachgoun alors qu'il ne reste qu'un tronçon estimé à moins de deux kilomètres. L'enveloppe allouée à ce projet est estimée à 90 milliards de centime environ.

M. LARADJ