Algérie

Béni Saf Une production record de ciment



Les experts ont souvent répété que laproduction nationale peut répondre à la demande nationale, à condition que lacapacité nationale de production soit bien utilisée. Le problème ne réside pas dans la demandealgérienne mais dans les taux d'utilisation de capacité (TUC), très faibles etinférieurs au seuil de rentabilité. A la cimenterie de Béni Saf, le groupesaoudien «Pharaon», partenaire de la Scibs, en a fait la preuve tangible. Leschiffres parlent d'eux-mêmes. Samedi passé, dans une conférence tenue au siègede la direction générale, devant un parterre de délégués syndicalistes, à leurtête Abdelmadjid Sidi Saïd, venus prendre part au congrès de l'UGTA d'AïnTémouchent, un cadre de la cimenterie de Béni Saf a peut-être bien pesé sesmots: «On veut devenir un leader dans le domaine du ciment». Le challenge estbien sûr placé très haut, mais en 2007, tous les records sont encore tombés. Ala lumière des chiffres donnés par l'orateur, les responsables de la cimenteriede Béni Saf (Scibs) doivent bien se frotter les mains aujourd'hui, lepartenariat avec le groupe saoudien Pharaon semble rien réussir. Ce dernier,entré en coopération en août 2006, à hauteur de 10 %, a apporté unecontribution palpable. Pour la troisième année consécutive, les courbes deproduction ont grimpé. La Scibs vient ainsi, une fois de plus, de s'illustrerde la plus belle des manières en concrétisant, au terme de l'année 2007, desrésultats remarquables. La production annuelle en ciment a dépassé le cap de1,2 million de tonnes, alors que les prévisions étaient affichées à 1,1million, se rapprochant du coup d'un chiffre d'affaires de 05 milliards de DA.C'est, nous dit-on, la meilleure performance en production de tous les temps,depuis 1979, année d'entrée en production de la cimenterie. L'unité de Béni Safa ainsi réalisé une production de 1.219.694 t de ciment, dépassant de 20 %, 48% et 69 % respectivement celles des années 2006, 2005 et 2004. Cette dernièreest considérée comme année de référence. Pour parvenir à une telle marge deprogression, les techniciens de la cimenterie ont réussi à améliorer la cadencede l'atelier de cuisson (le four). Le four tourne actuellement en moyenne à uneproduction de 3.600 t/jour de clinker contre 3.500 en 2006 et 3.000 en 2005. Celong cylindre de 90 m et de 5,4 m de diamètre a même atteint des pics de 3.800t/jour. Lors de l'année 2007, le four a produit 1.050.300 t de clinker, soit 21% de mieux qu'en 2006, 52 % qu'en 2005 et 75 % qu'en 2004. Pour la petiteexplication, le clinker est un produit semi-fini auquel pour obtenir un ciment,il faudrait ajouter un taux de gypse, un retardateur de prise (à la cimenteriede Béni Saf on ajoute du gypse). L'introduction d'un autre élément (actif), lapouzzolane, intervient dans un aspect purement avantageux (gain sur le rapportciment/clinker). Au niveau des services de chargement, l'unité de Béni Saf alivré 1.223,527 t de ciment (sac et vrac) soit 20,75 % de mieux qu'en 2006, 47% qu'en 2005 et 75 % qu'en 2004. Grâce à cette production, la Scibs détient, àelle seule aujourd'hui, une part de près de 50 % du marché de l'Ouest(cimenteries de Saïda et Zahana comprises). Pour l'année 2008, lesco-dirigeants projettent de renouveler ces prouesses, produire et livrer aumoins 1.200.000 t de ciment. L'orateur fera note de la certification du produiten février 2006, par une société française de certification (SGS) en tant quefabricant et vendeur de ciment (norme ISO 9001). Pas loin dans le temps,l'horizon 2012, le groupe saoudien projette, si les accords nécessaires sontobtenus, d'ériger une autre cimenterie, non loin de l'actuelle, d'une capacitéde 3 millions de t/an, et d'un port minier en vue de l'exportation du ciment.Par conséquent, de nouveaux postes d'emploi seront créés. Alors que leconférencier, parachevant sa communication, remerciait l'assistance de luiavoir prêté l'attention, du fond de la salle, une voix, certainement d'unsyndicaliste cimentier, s'élève: «Dites-leur, dites-leur», pour laisser lâcher«A performance égale, salaire égal». Le premier, visiblement souriant, reprendla parole et décide de donner quelques détails sur cette intervention pleine demutualisme. «Il s'agit là d'une des principales revendications des 618travailleurs de la cimenterie de Béni Saf, l'alignement de l'indemnité deperformance sur celles appliquées ailleurs, notamment dans des cimenteries dupays, notamment à l'Est du pays, qui font, dira-t-il, la même production ouencore l'accord de la centrale syndicale pour l'ouverture de la révision de laconvention de l'entreprise, cadenassée depuis 1999".


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