Des lieux saccagés et un sauve-qui-peut général
Mercredi soir, aux urgences de l’hôpital de Béni-Saf (wilaya de Aïn Témouchent), tout était calme et le personnel de service s’apprêtait à se recueillir, chacun à son niveau, en cette veille du Mouloud Ennabaoui.
Il y en avait même qui, s’étant cotisés, comptaient célébrer modestement l’événement. De plus, il n’y avait pas un malade sur les lits. A ce moment-là, un jeune homme, « visiblement pas dans son état normal», dira une infirmière, se présente à la porte d’entrée où il s’adressera à l’agent de service par des cris inintelligibles, ce qui a été confirmé par un autre agent paramédical habitué de ce genre de situation. Sauf que ce jeune, poussé par on ne sait quoi, vociférait de plus belle et sans retenue : « Je veux un certificat médical «. Puis, sans attendre d’être ausculté par le médecin de service, présent sur place, il s’en prendra aux vitres du bureau des entrées et à trois portes qui, en quelques secondes, ont volé en éclats, ce qui lui a occasionné de sérieuses blessures aux mains. D’ailleurs, couloirs, bureaux et blouses du personnel étaient tâchés du sang de ce jeune.
C’était la panique dans le bloc dont le personnel s’est sauvé vers les étages supérieurs, chacun tentant d’éviter l’énergumène en se cachant comme il pouvait. Heureusement que les policiers, alertés, sont rapidement arrivés sur les lieux où ils ont pu maîtriser le forcené qui ne pourra être soigné qu’avec l’aide de tout le personnel médical et paramédical présent, tant il était déchaîné.
A quoi est due cette situation? Certains parlent de l’effet des psychotropes que l’individu aurait ingurgités auparavant. T.M., âgé de 17 ans et demeurant à Béni-Saf, aurait, au cours de cette soirée, selon ses propos prononcés par la suite, été brûlé par l’explosion d’un pétard à la jambe. Il s’était alors dirigé vers les urgences pour s’y faire soigner, délivrer un certificat médical et éventuellement déposer plainte. Est-ce la douleur de la brûlure due au pétard ou l’effet de la drogue qui a déclenché chez lui cette folie dévastatrice inexcusable ?
Interpellé par la Sûreté nationale, T.M. répondra devant la justice de son acte insensé de dégradation de biens de l’Etat, des biens qu’il a transformés en véritable champ de bataille.
Madani Mohamed
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Posté Le : 23/03/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com