Dans la continuité d'atteindre les objectifs
recommandés par l'assemblée générale des professionnels tenue le 30 septembre
dernier au siège de la Chambre de pêche et d'aquaculture de Aïn-Témouchent, la
direction de cette dernière poursuit un plan d'action en multipliant les
journées de vulgarisation et de sensibilisation en direction du monde marin.
Ce
jeudi encore, le thème portait sur le livret professionnel de pêche. Un
document qui se veut aujourd'hui possible mais surtout obligatoire pour chaque
professionnel. Un arrêté ministériel, promulgué en date du 17 avril 2006,
dictant les procédures et règles d'usage, et un autre, daté du 10 octobre de la
même année, définissant les caractéristiques techniques, ont été exposés à
l'assistance. Ce qu'il faudrait surtout retenir de cette manifestation, qui
s'est tenue à l'EFTPA (école de pêche) de Béni-saf, c'est que le livret
professionnel de pêche entre aujourd'hui dans la vie de son usager comme une
pièce d'identité valable sur tous les ports de pêche du monde.
«On
peut le supposer comme étant un passeport marin», clamera le DPRH, M.
Tabarkouket. Cependant, il ne faudrait surtout pas le confondre avec le
fascicule (communément appelé rôle par les marins pêcheurs) délivré par la
police maritime (fonction attribuée aux gardes-côtes). Ce dernier a surtout la
particularité de retracer la carrière professionnelle de l'inscrit maritime.
Quant au livret, il devra néanmoins permettre d'organiser la profession mais
aussi de gérer la ressource halieutique. Le livret professionnel de pêche devra
contenir un bon nombre d'informations concernant son détenteur.
Confectionné selon les normes décrites par
l'arrêté du 10/10/2006), un exemplaire a été présenté à l'assistance par les
organisateurs. C'est un livret dont la couverture extérieure est de couleur bleu
marine et les dimensions normalisées à 220mm x 150mm, définies selon les
contenus de l'arrêté ministériel en question.
Le
livret comporte quatre pages, dont une qui devra contenir les zones de pêche
fréquentées par le marin pêcheur : il a fait soulever une ambiguïté un peu
gênante. Les professionnels investis dans la pêche continentale (l'aquaculture
par excellence) et les personnes activant avec pied sur terre trouvent encore
des difficultés pour se faire délivrer un fascicule, sujet incontournable du livret
professionnel de pêche. Le fascicule ne revient aujourd'hui qu'aux marins ou
navigants (personnel activant à l'intérieur de la mer). Les responsables de la
profession organisateurs devront trouver une solution à cette difficulté pour
permettre à ces aquaculteurs ou pisciculteurs de prouver leur appartenance au
monde marin, sinon à celui du poisson.
Ainsi donc, le livret professionnel de
pêche devra concerner toutes les personnes activant dans le sillage du secteur
de la pêche. Leur nombre est estimé à quelque 6.000, dont 4.500 inscrits
maritimes (dans les deux ports de Béni-Saf et Bouzedjar).
Cependant, l'intéressé devra
obligatoirement être adhérent à la Chambre de pêche et d'aquaculture.
L'adhésion, dira le directeur de la chambre, coûte la modique somme de mille
(1.000) dinars par mois. Cette somme peut être même fractionnée, ajoutera ce
dernier. L'opération est d'ores et déjà lancée.
Enfin, et pour éviter tout déplacement ou
perte de temps et pour acquérir plus d'informations (dossier, dépôt, retrait),
les intéressés peuvent se rapprocher de l'antenne de pêche la plus proche du
lieu de travail, a ajouté le directeur de la chambre. Dans le même sillage, M.
Bouhafs a tenu à rappeler la fameuse norme internationale, la STCWF (Fishing),
dont l'Algérie (qui est membre à l'OMI, Organisation maritime internationale) a
ratifié la convention. La norme incite tous les navigants, y compris les gens
de la mer, à mettre à jour leurs pratiques techniques, dont la sauvegarde de la
vie humaine en mer.
Une formation pour l'obtention du
certificat de base est donc obligatoire, et, tôt ou tard, ne seront plus
autorisés à naviguer ceux n'ayant pas ce titre en poche.
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Posté Le : 18/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com