Durant ce mois sacré de ramadhan, les
passionnés du théâtre ont été gâtés. L'association «M'lire», une toute nouvelle
association projetée sur la 4e art et sur la littérature, a animé, à la maison
des jeunes de Béni-Saf, trois spectacles, trois superbes soirées
ramadhanesques.
La
dernière a eu lieu le week-end dernier. Une demi-heure après la prière des
taraouih, la salle des festivités affichait déjà complet. Le programme était
diversifié et alléchant avec deux pièces théâtrales. La première, intitulée
«Container sans pays», est un monologue joué par son auteur, Abdelali Kaddouri,
et dont le sujet décrit la vie d'un SDF. La seconde pièce «Chez le pharmacien»
de Karl Valentin (1882-1948), un célèbre comédien, réalisateur et producteur du
cinéma allemand, surtout connu pour ses pièces de théâtre et publications en
dialecte bavarois. Le spectacle, une comédie très comique jouée par 4
remarquables comédiens, est mise en scène par Abdallah Bouhassoun. Ce dernier a
arrangé et élargi le scénario volontairement à 4 comédiens (au lieu de 2), pour
donner, expliquera-t-il, plus de chance à la nouvelle génération du théâtre
bénisafien. Le large public, fait de beaucoup de familles surtout, en a plein
eu les larmes.
En
lever de rideau de toutes ces soirées, la troupe Nibras, une chorale de la maison
de la culture, était venue ouvrir les débats et enchanter le public par des
chants religieux.
Cependant, une semaine plus tôt et dans un programme presque
similaire, un concours de dictée en français était proposé au public, dont le
texte était extrait du roman «Cinq cent millions de béguins» de Jules Vergne.
Une douzaine de personnes ont pris part à la dictée, admirablement conduite par
un quinquagénaire. Le prix d'excellence a été remporté par un quinquagénaire
aussi, Mankouri Bouziane, un ancien conseiller communal de la mairie de
Béni-Saf. Tandis que le prix du mérite et celui d'honneur sont revenus
respectivement à Boukli-Hacène Abdelhamid (ex-élu aussi) et Bouhamidi Ahmed, un
cadre à la santé.
Et
comme le théâtre était toujours à l'honneur, dix jeunes talentueux artistes,
dont 3 filles, étaient encore montés, le jeudi 27 août (6ème jour du ramadhan),
sur les mêmes planches de la même salle et avaient joué «Les enfants vendus»,
une comédie de Guillaumin Ault, adaptée et mise en scène par A. Bouhassoun. Un
sujet qui parle de la maltraitance des enfants.
Enfin ce jeudi, le dernier du mois sacré, les organisateurs ont
jugé que les familles seraient plutôt concernées par les préparatifs de l'Aïd
El-Fitr. Ce qui ne prive pas de réaction une dame d'un certain âge :
«Franchement, sans l'association «M'lire» et la direction de la maison des
jeunes, on aurait parlé honteusement de vide culturel à Béni-Saf !». Bref, et
comme dit l'adage, ces derniers auront sauvé les meubles. Merci messieurs !
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Posté Le : 16/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.lequotidien-oran.com