Béni Saf Sécurité routière : sensibilisation au bord des plages

De plus en plus de morts sur nos routes, le constat est réel. En 2007, plus de 4.000 personnes ont été fauchées par les accidents de la route dont la moitié d'entre elles sont des jeunes.

Le meilleur moyen de devancer ces drames est d'aller sur le terrain et impliquer le maximum de gens par l'information, la formation et l'éducation. C'est dans ce contexte que le CNPSR (Centre national de prévention et de sécurité routière) organise une semaine de sensibilisation à travers la wilaya de Aïn Témouchent. Le coup d'envoi de cette campagne a été donné, ce dimanche après-midi, à partir de la «Plage du Puits» de Béni Saf, par le S.G. de la wilaya d'Aïn Témouchent, M. Mohamed Kiri, qui était accompagné de plusieurs responsables et élus locaux. Pourquoi les plages ? La ruée vers les plages, en cette période caniculaire, fait déborder les routes et par la même mesure accroît les risques d'accidents. Les efforts déployés en matière de sécurité routière ne suffisent souvent pas. Certains automobilistes ne changent de comportement qu'à la vue ou l'approche de radars ou barrages de police. Toucher un maximum de personnes, c'est l'objectif des organisateurs de cette campagne de sensibilisation. Tous les moyens humains et matériels sont mis en place. Présents en force, les services du DEW, Sûreté nationale et de la Protection civile - principales sources de données du réseau national d'information du CNPSR - apportent un plus à l'événement. Des stands, dressés sur l'entrée principale, sont ouverts durant toute la durée de la campagne où des dépliants accompagnent les explications sur le plus petit du détail des causes et des conséquences d'un accident de la route. A travers des études réalisées par le CNPSR, on peut remarquer que le nombre d'accidents, survenus en cours du 1er trimestre 2008, comme celui des décès, ont augmenté par rapport à ceux de 2006 à la même époque. Au niveau national, le nombre d'accidents a augmenté de 2,07 % et celui des décès de 13,47 %. En ce qui concerne la wilaya de Aïn Témouchent, le nombre de décès est passé de 36 en 2006 à 58 en 2007 pour pratiquement le même nombre d'accidents (553), zones urbaines et rurales confondues. A lire cette situation, rien ne nous empêche de déduire que les accidents son devenus de plus en plus violents et que la vitesse reste la principale cause. Ce qui impute à l'homme toute la responsabilité de l'accident. Les causes liées au facteur humain sont ainsi le non-respect aux règles du code de la route (excès de vitesse, défaut de ceinture de sécurité, ligne continue, portable)... Avec le facteur humain, d'autres causes sont associées comme celles liées à l'état du véhicule ou encore celles liées à l'environnement. Le défaut de mécanique et l'incompatibilité de la pièce peuvent être à l'origine de l'accident. Là il y a lieu de mettre en évidence que la contrefaçon inonde le marche algérien. Les aménagements liés à l'infrastructure routière tels aménagements des carrefours, voiries sont aussi souvent à l'origine des dérapages. L'effet de l'alcool ou des médicaments sur la conduite est à ajouter à cette longue liste des causes. Certains produits pharmaceutiques à consommation légale tels les tranquillisants constituent un danger pour l'usager. Ils provoquent le sommeil pendant la conduite. Enfin durant la visite guidée, des photos ont, à elles parlé, bouleversant tous les visiteurs. Il s'agit d'un drame, survenu en février dernier à El-Malah (à l'est de Aïn Témouchent), qui a endeuillé toute une famille (6 morts). Un train avait balayé une voiture sur la voie ferroviaire.