Des pêcheurs à la ligne avisés affirment avoir aperçu, plusieurs fois, ces derniers temps, des individus nager en bordure de l’île de Rachgoun et munis de bouteilles d’oxygène.
Ces mêmes témoins oculaires, eux-mêmes des habitués des lieux, précisent aussi que ces néo-envahisseurs pratiquent la pêche sous-marine et sont équipés de fusils-harpons. «A les voir nager, nous dit B.S., l’un de ces pêcheurs, ils donnent bien l’impression d’être de bons connaisseurs en la matière et semblent bien maîtriser leur sujet». Cependant le problème réside dans l’utilisation des bouteilles à oxygène, parmi les causes qui engendrent la disparition de certaines espèces figure ce type de chasse.
En guise de protection de la nature et de l’environnement de la mer, ce genre d’équipement a été déclaré dangereux pour cette biodiversité par les spécialistes. Dans le même contexte, l’usage de cet équipement respiratoire dans l’exercice de ce type de pêche est aujourd’hui formellement interdit par la loi. L’utilisation de cet équipement accorde un atout majeur au plongeur-chasseur par rapport au poisson, nous explique-t-on. Le poisson part vaincu même lorsqu’il rejoint les fonds ou le creux des rochers, d’où la rareté, aujourd’hui, du côté de l’île de Rachgoun, nous cite ce pêcheur, du mérou et du poulpe. Le phoque-moine (appelé communément benam-ri) n’a plus donné signe de vie depuis belle lurette. Les détonations des explosifs des «braconniers» de la mer sont parvenues jusqu’à son habitat pour le faire fuir. Dans ce cadre, le journal officiel n° 78, paru en 2003, dans son l’article 67 indique que l’usage pour la pêche récréative à la nage, dite pêche sous-marine, de tout équipement respiratoire, qu’il soit autonome ou autre permettant à une personne immergée de respirer sans revenir à la surface, est interdit. Tandis que dans l’article suivant, les mêmes textes interdisent aux pêcheurs pratiquant la pêche sous-marine de l’exercer entre le coucher et le lever du soleil (la nuit dans sa totalité).
A propos de cette question, les services des gardes-côtes ont affirmé que si aucune personne n’a été prise en flagrant délit en possession de bouteilles à oxygène, des fusils à harpons ont été par contre saisis et que des visites inopinées et randonnées sont organisées régulièrement par leurs services. Ainsi, le mérou aura plus de temps pour féconder avant que le pêcheur ait plus de chance pour le mettre dans son assiette.
Posté Le : 21/08/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Mohamed Bensafi
Source : www.quotidien-oran.com